Les atermoiements de
M. Lebureau ne font pas seulement sentir leurs déplorables effets dans la
métropole.
Nos compatriotes, établis
aux colonies, ont aussi à en souffrir, notamment en matière de concessions de
terre. Ici les lenteurs de M. Lebureau se doublent de l’opposition
systématique des indigènes à toute occupation de terrains par les colons
européens.
Qu’un de nos compatriotes
fasse une demande de concession ou d’achat de terrains, inévitablement des
indigènes de la région invoquent contre lui des droits qui sont souvent aussi
fantaisistes qu’antiques.
L’exemple suivant
édifiera nos lecteurs. Un de nos compatriotes formula voilà près de trois ans
une demande de location de terrains à titre onéreux.
Naturellement, des
indigènes firent opposition et réclamèrent la propriété de ces terrains en
vertu de droits datant de Ranavalo. L’administration crut devoir surseoir à sa
décision, en attendant que le tribunal du ressort eût statué sur la demande
d’immatriculation déclarant les indigènes propriétaires.
La première demande de
notre compatriote date de janvier 1911, celle des indigènes d’un an après,
et à l’heure actuelle, la solution de la question paraît encore fort éloignée.
Le changement des
titulaires des services des domaines et des magistrats du tribunal compétent
sont évidemment pour quelque chose dans ce retard. En attendant l’arrêt de la
justice, les indigènes cultivent, plantent, en un mot, font acte de
propriétaires sur un terrain ne leur appartenant pas.
Notre compatriote,
fatigué d’attendre, se décourage. Il faut avouer que l’on n’épargne rien pour
arriver à ce résultat.
M. Garbit est promu gouverneur
de 2e classe
Ainsi que nous l’avions
laissé prévoir, M. Garbit, gouverneur des colonies, directeur des finances
et de la comptabilité à Madagascar, vient d’être élevé à la 2e classe
de son grade.
Cette promotion, parue à l’Officiel du 1er janvier 1914,
sera accueillie avec satisfaction par tous les coloniaux ; elle est, en
effet, la récompense méritée des réelles qualités administratives dont
M. Garbit a fait preuve pendant qu’il administrait la Réunion dans des
conditions assez difficiles.
Le Courrier colonial
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