(Suite.)
« Rainibetsimisaraka,
dit le Journal officiel du 10 avril 1896,
chef de la bande qui a tué MM. Duret de Brie, Grand et Théophile Michaud,
était un voleur de profession, vivant depuis 10 ans de rapines dans la
Vakinankaratra et qui avait pu se soustraire jusque-là aux poursuites que
toutes les autorités indigènes avaient ordre d’exercer contre lui. On ne
saurait sérieusement accorder un rôle politique ou national à l’attitude de ce
brigand des crimes duquel ses compatriotes ont été les premiers et longtemps
les seuls à souffrir et qui s’est, en dernier lieu, attaqué à des Européens,
simplement parce qu’il les présumait porteurs d’une forte somme d’agent, de
provisions, d’armes et d’objets de prix. »
La résidence générale avait offert 5 000 fr.
à qui amènerait vivant Rainibetsimisaraka chef de la bande de voleurs du
Vakinankaratra, qui avait tué nos compatriotes.
Rainibetsimisaraka se
rendit le 9 juin 1897 dans la vallée de la Manandona, au sud
d’Antsirabe, au sergent chef du poste d’Ambohimirary. Déporté à la Réunion,
alors qu’il aurait dû être condamné à mort, il obtint sa grâce en 1901 et
revint s’installer dans un petit village de la Manandona canton d’Ambohipahana
district d’Antsirabe.
Il devait se présenter
chaque samedi, jour du marché, au chef du district et était étroitement
surveillé pendant la semaine, mais on apprit plus tard qu’il réussissait à se
rendre, la nuit, à la limite nord de la province d’Ambositra où il organisait
une bande de 23 brigands qui attaqua, un jour, un convoi d’or de la Cie
Lyonnaise au lieu dit Ampanatovana, à la limite des districts d’Ambositra et
Antsirabe. Le milicien qui escortait le convoi fut tué, 66 000 fr.
d’or furent volés et en partie retrouvés dans des fioles cachées sous les
herbes des canaux d’irrigation des rizières, à proximité du village
d’Ambodifiakarana.
Rainibetsimisaraka fut
arrêté pendant son sommeil dans son village, à 3 heures du matin, par le
chef du district d’Antsirabe, armé d’un photophore d’une main et d’un revolver
de l’autre, accompagné d’un seul milicien déguisé eu bourjane et armé de son
fusil.
Monsieur l’administrateur
Garnier Mouton chef de la province de Betafo ouvrit une instruction qui dura
plusieurs mois.
(À suivre.)
Le
Tamatave
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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