Les vols de bœufs
continuent à inquiéter nos compatriotes de la Grande Île.
Les indigènes, pour qui
certains fonctionnaires ne sont pas assez sévères, commettent, comme par le
passé, de nombreux vols parmi les troupeaux des colons.
En attendant que l’on se
décide à sévir rigoureusement contre les coupables, le gardiennage des bovidés
s’impose.
On dit bien que si l’on
fait garder les troupeaux, on enlèvera ainsi un certain nombre d’indigènes à
d’autres travaux, alors que la main-d’œuvre n’est déjà pas si abondante.
Mais cet argument ne
tient guère, car, en effet, dix hommes suffisent amplement pour garder un
millier de bœufs et le colon qui possède mille bœufs n’en est pas à dix hommes
près.
Le gardiennage n’offre
que des avantages ; outre que les vols seront moins nombreux, et même
disparaîtront, les routes ne seront plus défoncées par les animaux errants qui
détruisent également talus et ponts en bois.
L’arrêté qui rendra le
gardiennage obligatoire, est attendu avec impatience et nous ne doutons pas que
le gouverneur général de Madagascar ne le prenne à bref délai.
Le Courrier colonial
Les arbres fruitiers d’Europe dans
le centre de Madagascar
Assaini et débarrassé du
paludisme, le centre de Madagascar deviendra, d’après M. Fauchère, l’un
des pays les plus agréables à habiter. À Tananarive (1 300 à
1 400 mètres d’altitude), il ne gèle pour ainsi dire jamais et, dans
la saison chaude, les maxima se maintiennent pour ainsi dire entre 27° et
29° ; à Antsirabe (1 550 m.), on enregistre quelques gelées de
printemps. Il est donc naturel qu’on ait importé dans ces régions nos arbres
fruitiers d’Europe, malheureusement, le partage en saison sèche et saison
humide rend la culture de certains d’entre eux très problématique. Les arbres à
noyau, pêcher, prunier, abricotier, réussissent bien, le pommier, le
cognassier, le châtaignier également ; mais le poirier, le cerisier ne
donnent guère de résultats. Le service de colonisation (car il n’y a plus de
service d’agriculture proprement dite à Madagascar) se préoccupe d’étendre
cette culture fruitière, et a fait tenir une collection d’arbres de la colonie
voisine du Cap.
Em. P.
La Quinzaine coloniale
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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