(Suite et fin.)
L’Angleterre
arrivera-t-elle à ses fins ? C’est possible. Mais, si nous regrettons de
voir disparaître de Maurice l’élément français, nous éprouvons quelque satisfaction
à penser que Madagascar profitera de cet exode.
En effet, les
Franco-Mauriciens, débordés, d’une part, par le flot hindou, écartés, d’autre
part, dans leur propre pays, de l’administration locale, émigrent de plus en
plus vers la Grande Île.
À vrai dire, les
Mauriciens ont formé avec les Bourbonnais le premier noyau de la colonisation à
Madagascar. Un assez grand nombre d’entre eux s’est empressé, dès le début,
d’accourir dans la Grande Île, heureux de pouvoir retrouver ainsi leur
nationalité française.
Leur expérience des
cultures coloniales leur a permis de rendre de grands services à la colonie
nouvelle.
Quiconque connaît les
Mascareignes retrouve facilement maints Mauriciens en lisant les noms des
membres des Comices agricoles et des Chambres consultatives de la Grande Île.
Le nombre de ces
immigrants est destiné à s’augmenter par suite de l’exode actuel et nous ne
pouvons qu’être heureux d’accueillir ces frères, longtemps séparés de nous, qui
rentrent au bercail.
Aussi bien, de quelque
côté qu’arrivent les bons éléments de colonisation, ils sont les bienvenus à
Madagascar. Puisque notre trop faible natalité ne nous permet pas d’envoyer nos
nationaux en nombre suffisant dans nos colonies, remercions l’Angleterre de
favoriser l’exode des Mauriciens vers la Grande Île.
Ce n’est peut-être pas
uniquement dans le but de nous être agréable qu’elle a adopté la politique dont
nous signalons les heureux effets, mais le résultat est le même que si telle
avait été son intention.
Francis Mury.
Une nouvelle province à Madagascar
On annonce que le
district de Moramanga doit être, sous peu, érigé en province. Ce district fait
actuellement partie de la province d’Andovoranto.
Au cas où cette
transformation aurait lieu, la région d’Ambatondrazaka serait rattachée à la
province de Moramanga.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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