La patrie pour eux
n’existe donc pas ! Ils n’ont donc sur la frontière de France, aucun
membre de leur famille, personne, ni parent, ni ami, pour qu’ils persistent,
avec cette insistance, à vouloir détourner notre attention des événements qui
se déroulent à cette frontière, afin de l’attirer sur leur petite personne, en
salissant de leur bave d’honnêtes citoyens, tout en faisant étalage de leurs
mesquines et basses rancunes, qu’ils voudraient peut-être nous faire épouser.
Ils restent sourds à
l’appel du chef de l’État, quand dans sa patriotique proclamation à la France
il s’écrie :
« À cette heure il n’y a plus de partis. Il y
a la France éternelle, la France pacifique et résolue. Il y a la patrie du
droit et de la justice, toute entière unie dans le calme, la vigilance et la
dignité. »
À cet appel tous les
Français, debout, socialistes ou conservateurs, croyants ou athées, frémissant
d’enthousiasme, emportés par un superbe élan de dévouement à la patrie, de
confiance en son bon droit, de passion pour sa grandeur et son indépendance,
oubliant pour elle, en une minute,
toutes les discordes de la veille, et réconciliés dans l’unanime amour de la France,
tous les Français, dis-je, ont donné là un spectacle unique au monde, tel que
l’histoire des peuples n’en a jamais enregistré de pareil.
Tour récemment à
l’occasion du départ de militaires pour la France, la population de Tamatave a
démontré d’une façon superbe qu’elle était animée des mêmes sentiments.
Seuls les rédacteurs du Journal de Madagascar jettent une ombre
lugubre sur ce tableau.
Les motifs qui les font
agir ?
Leur fiel à déverser, de
vieilles rancunes à satisfaire.
Les moyens employés ?
Le mensonge et la
calomnie !…
Avant de passer à la
discussion des faits incriminés, voyons d’abord si des dispositions autres que
celles édictées en France concernant les Austro-Allemands peuvent être
appliquées aux internés de l’Îlot Prune ?
Évidemment non.
(À suivre.)
Le Tamatave
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