(Suite et fin.)
Il se proposerait
également, pour ne point jeter de perturbation chez les travailleurs indigènes
et les colons, de n’utiliser le papier-monnaie qu’à la dernière extrémité. Une
surveillance attentive de l’emploi des fonds permettra sans doute au pays
d’atteindre la fin de la crise sans avoir à recourir à de trop graves
expédients.
Déjà il s’est mis en
rapport avec le C. N. E. P. pour la reprise des achats d’or par
cet important établissement. Nous croyons que le comptoir se montrera aussi
large que possible dans cette circonstance.
Nous avons entendu dire
que diverses personnalités auraient été déjà consultées par le nouveau chef de
la Colonie en vue de résoudre plusieurs autres questions qui se posent avec une
extrême urgence : par exemple la question de l’assurance du fret au départ
de Madagascar pour la France, la question Banque, la question transports
maritimes, etc.
Les travaux du chemin de
fer d’Antsirabe seront continués.
Puis l’administration se
proposerait d’étudier un plan de campagne général de travaux pour toute la
colonie. Un ordre d’urgence serait ensuite établi entre ces travaux après
consultation des assemblées de colons qualifiés pour donner leur avis.
Nous sommes convaincus que
M. Garbit fera toujours le meilleur accueil à tous les colons et qu’il
prêtera une oreille attentive à tous leurs desiderata. Il faut que tous
puissent mettre leur confiance en lui.
Notre nouveau gouverneur
est un gros travailleur : rien d’étonnant par suite qu’il exige de tous
les fonctionnaires une grosse somme de travail, selon leurs connaissances ou
leur compétence.
Nous ne doutons pas,
après l’avoir vu à l’œuvre, qu’il ne se montre d’une justice égale pour tous et
sache distinguer le mérite d’où qu’il vienne.
M. Garbit a su
réaliser à Bourbon une union qui paraissait paradoxale : il saura
certainement réaliser à Madagascar l’accord étroit qui doit exister entre les
fonctionnaires et les colons et faire disparaître les causes de dualité et
d’antagonisme entre nos compatriotes, au moment où la Mère-Patrie nous offre un
si magnifique spectacle d’unité nationale.
Un tel programme est de
nature à donner aux colons, sinon toute satisfaction, du moins la plus grande
somme possible de satisfaction.
Le Tamatave
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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