(Suite.)
Les représentants de la
maison O’Swald, ayant fait mettre sous scellés, par autorité de justice, toutes
les marchandises qu’ils possédaient à Tamatave, M. Affeejee dut, par
requête présentée au Président du Tribunal, obtenir la remise de celles qui
restaient à délivrer.
M. l’Administrateur-Maire
est resté étranger à cette opération dans laquelle il n’avait pas à intervenir.
Et d’une.
M. Ah-Thion, le
propriétaire bien connu d’Antalaha, avait déposé à la maison O’Swald, pour être
vendus, un lot de vanille provenant de sa récolte. Cette vente n’ayant pas été
réalisée, M. Ah-Thion a, lui aussi, présenté requête au Président du
Tribunal et sa vanille lui a été rendue. Et de deux. C’est tout.
Le Journal de Madagascar affirme que des marchandises de la maison
O’Swald sont livrées à des tiers pour être vendues ; encore une fois,
qu’il fasse connaître ces tiers et désigne ces marchandises s’il ne veut
obliger ses lecteurs à le traiter de vil calomniateur.
M. l’Administrateur-Maire
aurait eu des égards scandaleux vis-à-vis des internés de l’Îlot Prune ?
En premier lieu, il se
serait empressé, sur leur demande, de
faire installer des stores sous les vérandas des cases qu’ils habitent.
Le Journal de Madagascar ne peut être bien renseigné car, – non pas
l’Administrateur-Maire, mais la personne chargée du ravitaillement des
internés, – avait demandé à la maison de commerce Déchavanne-Jullien le prix de
la toile nécessaire à ces stores. Ayant trouvé ce prix trop élevé, cette
personne a acheté, au bazar, des nattes et rabanes qui ont servi à faire ces
stores.
On conçoit que la firme
Déchavanne et Jullien ait été furieuse de perdre cette occasion de faire un
petit bénéfice et elle n’a trouvé rien de plus honorable et de plus digne que
de s’en prendre à M. l’Administrateur-Maire, d’autant plus que ces
internés de l’Îlot Prune avaient refusé de lui acheter 400 kilos de pommes
de terre qu’elle leur avait offerts en vente.
Ces déconvenues nous
expliquent les allégations du Journal de
Madagascar qui seraient grotesques si, dans les circonstances actuelles,
elles n’étaient monstrueusement odieuses.
Enfin, un boto a été
accordé aux internés pour chaque cinq personnes par l’autorité supérieure, et
une femme a été autorisée à donner ses soins à un nouveau-né.
(À suivre.)
Le Tamatave
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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