(Suite.)
Mais la dépêche du
28 septembre signée Jullien a produit un autre effet non prévu par son
auteur. Elle a soulevé, comme nous l’avions prévu, l’indignation des
commerçants signataires de la première protestation, qui se sont empressés de
réclamer du Journal de Madagascar une
rectification. Non seulement celui-ci ne leur a pas donné satisfaction, mais
encore, dans son dernier numéro, il laisse entendre que les commerçants
approuvent la protestation Jullien.
C’est un mensonge et une
calomnie de plus.
Les dimensions de notre
journal ne nous permettent pas de publier toutes ces rectifications ; nous
nous bornons à donner ci-après la plus courte, celle de M. Clarke, qui
résume toutes les autres, ainsi que les deux télégrammes adressés en cette
occasion à Monsieur Picquié et à M. Garbit par les commerçants de
Tamatave.
À ce sujet, les patriotards du Journal de Madagascar traitent d’hypocrite notre digne
Administrateur-Maire !!!… Hypocrites !! eux du moins ne le sont pas.
Ils étalent publiquement et sans vergogne toute la noirceur de leur âme, tout
le fiel de leur cœur et toute la petitesse de leur esprit.
Et maintenant, – cette
exécution terminée, – de nouveau face à la frontière !
Marcel Dupuy.
*
Tamatave, le 2 octobre 1914
Monsieur le Directeur du Tamatave,
J’ai l’honneur de vous
communiquer inclus copie d’une lettre que j’avais adressée au Petit Journal en le priant de vouloir
bien l’insérer dans le numéro suivant la production de l’article
intitulé : Nouvelle protestation.
Oncques ne vis paraître
cette rectification.
Dans ces conditions,
j’avais d’abord eu l’intention de recourir à votre journal pour vous demander
de vouloir bien publier ma rectification afin de mettre les choses au point.
Mais les Tamataviens devant s’être rendu compte, comme je l’ai fait moi-même,
du peu de valeur de la Nouvelle
protestation, j’estime qu’il n’y a plus maintenant qu’à considérer avec
mépris le Petit Journal et ses
rédacteurs anonymes.
Cependant je vous laisse
libre de faire tel usage que vous voudrez de ma communication et de sa lettre
d’envoi.
Veuillez agréer, Monsieur
le Directeur, l’assurance de ma considération distinguée.
L’Agent Général
O. Clarke.
(À suivre.)
Le Tamatave
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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