23 mars 2015

Charles Renel, inoxydable écrivain de référence

On a toujours envie de revenir à Charles Renel, un des fonctionnaires coloniaux à avoir le plus écrit sur Madagascar. Charles Renel (1870-1925) y est resté présent puisqu’une école porte toujours son nom à Mahajanga, sur la côte ouest. Il fut directeur de l’enseignement dans la Grande Île au début du vingtième siècle. À côté du plus célèbre, Le décivilisé, citons La coutume des ancêtres, La fille de l’Île Rouge, L’oncle d’Afrique ou La métisse, ainsi que des Contes de Madagascar.
La Bibliothèque malgache, qui avait déjà réédité certains de ses livres, repasse les plats dans les formats devenus les plus populaires chez les lecteurs d'ouvrages numériques (epub et mobi), avec des versions une nouvelle fois corrigées. Mais, cette fois, payantes (bien qu'à prix modérés: moins de 2 euros le volume).
La race inconnue, édité en 1910 chez Grasset, est un recueil de nouvelles qui mêle l’inspiration du conte traditionnel à l’observation de la vie quotidienne des colons français de son époque.
Un affrontement est au cœur du roman La coutume des ancêtres : celui qui oppose la tradition et la nouvelle religion importée par les vazaha, le protestantisme. Deux petits villages proches de Tananarive ont fait des choix différents. Et le jeune Ralahy, dont le père possède une idole sacrée, souffre des deux côtés. La première jeune fille avec laquelle il a fait l’expérience de l’amour a été chassée selon la coutume parce qu’elle était stérile – elle vivra ensuite dans la capitale avec un vazaha. La seconde, fille du surveillant du temple dans le village voisin, est empêchée par son père de fréquenter un incroyant.
À cette trame sentimentale s’ajoutent des fléaux naturels ou humains ainsi que de multiples péripéties, au cours desquelles Ralahy fera un long voyage vers l’Ouest…

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