Nous recevons de M. Sophie, l’honorable
commerçant d’Ivondro, la lettre suivante que nous nous empressons de
publier :
Monsieur,
Au nom des propriétaires,
colons et habitants du village d’Ivondro, nous venons vous prier de défendre
notre cause dans votre estimable journal contre le projet de transport du poste
de police d’Ivondro sur le Falandrana.
À ce qu’il paraît, le
Gouverneur, lors de sa visite ces temps derniers sur la rivière d’Ivondro, sur
la demande de quelques colons, a promis un poste de police. Au grand regret des
propriétaires du village d’Ivondro, nous avons appris que le géomètre doit
délimiter le terrain sur lequel on doit bâtir ou transférer notre poste du
village de l’Ivondro sur le Falandrana, et non en créer un nouveau comme nous
l’avions cru d’après les promesses du Gouverneur. Le poste du village d’Ivondro
domine et commande l’entrée et la sortie de la rivière comme Gibraltar, la
Méditerranée et comme Aden et Suez, la mer Rouge. À abolir ce poste, les vols
et les crimes vont se multiplier à Tamatave, car le passage de la rivière sera
libre.
Pis encore avec le projet
du canal !!! Les voleurs vont profiter du canal pour transporter leur
butin, sachant qu’il n’y a plus de poste.
Cher Monsieur, je vous
serais reconnaissant de défendre notre cause si convenable et si juste. Nous
vous en serons reconnaissants.
J’ai l’honneur de vous
saluer.
Timoléon Sophie.
Nous partageons la manière de voir de
M. Sophie, et nous reviendrons un de ces jours sur cette très importante
question.
Les ponts de l’Ivolina
Un journal local avait
demandé qu’on équarrît et qu’on rabotât les madriers qui forment le plancher
des ponts de l’Ivolina. On s’est mis à l’œuvre pour remédier à cet état de
choses, mais le remède a été pire que le mal. En effet les madriers ont été
rabotés mais replacés à l’envers et ceux qui étaient vieux furent remplacés par
des poutres non équarries. De sorte que la surface de ces planchers offre des
saillies et des interstices sur lesquels les pousse-pousse ne passent que très
difficilement, et dans lesquels les chevaux risqueraient de se casser les
pattes. Les piétons eux-mêmes doivent prendre des précautions pour qu’il ne
leur arrive pas d’accidents.
Nous espérons que cela
n’est que provisoire.
Le Tamatave
Madagascar en 1914 est en préparation, Madagascar en 1913 est disponible dans une édition numérique revue et corrigée.
Et la Bibliothèque malgache s'ouvre à de nouvelles collections, avec huit premiers titres disponibles sur la nouvelle page d'accueil du site.
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