(Suite et fin.)
Le chef de la tribu des
Bezanozano souhaite également la bienvenue au Gouverneur Général et lui assure
son dévouement et celui de tout son peuple.
Tout le monde prit
ensuite la route qui montait au village d’Amboasary qu’on visita, puis on
redescendit à la gare prendre le train pour rentrer à Moramanga.
Partis à
1 h. 20 de l’après-midi de Moramanga, nous y fûmes de retour à
6 h. 05 le soir.
À 6 h. 10,
M. le Gouverneur et ses invités de Tananarive regagnèrent la capitale et
nous reprîmes à 7 h. 20 le train spécial pour Tamatave.
À 4 h. 10
du matin, nous arrivions en gare un peu fatigués mais enchantés de notre
pittoresque voyage.
Charlert.
Le carnet d’un boto de pousse-pousse
La question des sucres
n’est pas encore résolue, mon patron ne peut digérer sa déception au sujet de
l’innommable produit envoyé des Comores pour remplacer le sucre à Madagascar.
Il balade une pétition chez tous ses copains, mais sans le moindre succès ;
ceux-ci plus prévoyants ayant fait leurs provisions en temps utile.
Il n’y a encore que moi
qui trinque dans cette affaire en alignant des kilomètres par une chaleur
exagérée. Il y en a par exemple à qui les oreilles doivent tinter ;
l’Administration, depuis le Ministre jusqu’au dernier sous-fifre, prend quelque
chose pour son rhume et je vous assure que les injures qu’il vomit n’ont rien
de sucré.
Il y a bien un petit
endroit à Tamatave où on trouverait encore quelques caisses de sucre, un copain
m’a donné le tuyau ; mais il paraît que c’est la camelote des Boches et
que l’Administration ne veut rien savoir pour le vendre de crainte
d’empoisonnements.
Sarah B.
La Dépêche malgache
Le district d’Antalaha est ruiné
Le district d’Antalaha,
jadis très florissant, est ruiné, depuis la guerre, du fait de la monoculture.
On y avait fait, cette année, environ 30 tonnes de vanille, ce qui aurait
représenté à peu près 900 000 francs, mais depuis les hostilités, les
planteurs ne peuvent trouver ni acquéreurs sur place, ni établissements de
crédit voulant leur consentir une avance quelconque.
La majeure partie de ces
planteurs traitaient en compte courant avec la maison allemande O’Swald et Cie
de Tamatave et le règlement se faisait à la vente de la récolte.
Les Annales coloniales
Madagascar en 1914 est en préparation, Madagascar en 1913 est disponible dans une édition numérique revue et corrigée.
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