(Suite et fin.)
Une autre combinaison,
peut-être préférable, consisterait à laisser toute la charge de l’entreprise à
ceux qui offriraient de l’assumer, l’administration militaire achetant les
animaux en France un prix déterminé d’avance.
Enfin la Guerre pourrait
se charger de tout et amener les bœufs sans passer par aucun intermédiaire.
Alors le prix de revient de la viande serait certainement plus élevé.
Quelle que soit la
solution qui sera adoptée, l’entreprise ne saurait réussir sans le concours
effectif des ministres de la Guerre et des Colonies, prescrivant aux autorités
locales d’user de tous les moyens de persuasion dont elles disposent pour
amener les indigènes à fournir les animaux nécessaires.
Dans les conjonctures
actuelles, les rivalités, les jalousies, les faiblesses que ce journal n’a
cessé de déplorer ne sont plus de mise. La France a besoin de toutes ses
ressources et de toutes celles de ses colonies pour faire face au plus redoutable
péril qui ait jamais menacé son existence.
Fonctionnaires, colons,
exportateurs doivent avoir un seul objectif : la Patrie.
Les circonstances font
que Madagascar peut lui être d’un puissant secours par ses inépuisables
ressources en bovidés. Ce sera la juste compensation des sacrifices qu’a faits
la métropole pour assurer la rapide mise en valeur de cette colonie. N’hésitons
donc pas à puiser largement dans les immenses troupeaux de la Grande Île. Les
millions que les indigènes recevront en échange de leurs bovidés resteront au
moins en terre française au lieu d’aller enrichir les éleveurs de l’Amérique du
Sud ou d’autres pays étrangers.
F. M.
Le Courrier colonial
Du pain sur la planche
Les Tamataviens vont
avoir pour quelque temps du pain sur la planche. En effet l’administration va
faire vendre demain aux enchères 60 000 kgs de très belle farine
provenant d’Australie. La mise à prix est de 392 frs les
1 000 kgs, ce qui revient approximativement à 0 fr. 40 le kg.
Avis aux amateurs.
Le Tamatave
Madagascar en 1914 est en préparation, Madagascar en 1913 est disponible dans une édition numérique revue et corrigée.
Et la Bibliothèque malgache s'ouvre à de nouvelles collections, avec douze premiers titres disponibles sur la nouvelle page d'accueil du site.
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