(Suite.)
Puis M. le
Gouverneur Général fit allusion à nos frères et alliés qui combattent pour la
civilisation contre la barbarie et lève son verre au triomphe final de nos
alliés.
Là-dessus tout le monde
se lève et on applaudit. On crie : Vive la France ! Vive
Garbit !
Quelques minutes après, à
1 h. 20, l’heure du départ ayant sonné, chacun des invités prend
place dans le train pour Amboasary.
De Moramanga à Amboasary,
sur un trajet de 58 km 500, on traverse de vastes plaines s’étendant
à l’infini.
Une herbe assez abondante
y pousse et sert de pâturages aux bœufs de la région. On y voit des rizières
partout où il existe le moindre cours d’eau et quelques plantations de manioc.
Trois gares seulement
sont appelées à desservir le tronçon actuel, savoir : Marovoay, Ambohidray
et Amboasary.
La première gare seule
est construite, les autres sont encore à faire, momentanément les bureaux de
ces gares sont dans des fourgons…
Tout le long de la voie
on aperçoit de nombreux petits villages qui, pour l’occasion, ont tous arboré
le drapeau national.
Les indigènes sur le
passage du train criaient de toutes leurs forces en signe d’allégresse.
Le Gouverneur Général
suivi de ses invités descendait à chaque station, s’intéressant aux choses de
la région et remerciant la population qui était venue le saluer.
À Amboasary, gare
terminus, une foule très dense pousse des cris répétés : Vive le
Gouverneur Général ! avant même l’arrivée du train en gare. La milice
rangée sur la route publique présente les armes, tandis qu’un groupe de femmes
et d’enfants entonnent la Marseillaise en langue malgache avec accompagnement
de musique et de tambours. Le Gouverneur indigène du village lut ensuite un
fort beau discours en langue française, remerciant la France et son
représentant à Madagascar des bienfaits dont sont l’objet ses compatriotes et
souhaite que bientôt nos vaillantes armées soient victorieuses.
M. Garbit remercie
et dit que la France ne recule devant aucun sacrifice lorsqu’il s’agit du
développement de ses colonies et particulièrement de Madagascar. Il demande en
compensation que les indigènes se mettent résolument au travail de façon à
acquérir plus de bien-être.
(À suivre.)
Charlert.
La Dépêche malgache
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