(Suite.)
C’est donc une ressource importante à laquelle
nous devons songer.
Mais l’importation de ce
bétail présente des inconvénients, par suite de la longue traversée. Aussi
paraît-il plus logique d’utiliser les viandes de Madagascar, soit en viandes
frigorifiées, soit en conserves qui pourront être faites sur la côte malgache.
Des usines sont déjà installées. Il convient de les encourager. Cependant
M. Cosnier pense qu’il ne faut pas négliger les ressources de notre grande
île et il approuve le ministre des colonies d’avoir décidé d’importer dix mille
bœufs vivants de Madagascar.
Comme ils n’arriveront sur le marché français que
dans soixante jours environ et ne constitueront qu’un faible appoint, ils ne
nous permettent pas de remédier au déficit que nous avons signalé.
Il paraît alors nécessaire de faire appel au
bétail en provenance de l’Amérique du Nord.
Le Canada et les quatre États de la région des
Grands Lacs présentent toute garantie au point de vue sanitaire et se prêteront
parfaitement à cette exploitation. On pourrait seulement objecter que, vu les
fatigues de la traversée, le bétail perd en poids et en qualité ; il ne
faut pas oublier que la traversée du Canada à nos ports de l’Atlantique n’est
que de 8 jours. D’autre part, avant l’introduction des viandes
frigorifiées, l’Angleterre, qui ne disposait pas à cette époque des transports
rapides qui existent de nos jours, s’alimentait presque exclusivement avec ce
bétail. De nombreuses expériences ont, d’ailleurs, montré que ces animaux
importés étaient très rapidement remis en état par un court séjour sur des
pâturages.
Il pourrait également être fait appel, avec des
précautions spéciales, en ce qui concerne l’état sanitaire des animaux, au bétail
de l’Argentine, du Brésil et de quelques départements du nord des États-Unis.
Ce ne sont d’ailleurs là que les conclusions de la commission qui a été réunie
au ministère de l’Agriculture sous la présidence de notre confrère,
M. Dariac.
Ed. Claris.
Le Journal
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