14 août 2015

Il y a 100 ans : La question de la viande (3)

(Suite et fin.)
Quelle est l’importance des marchées proposés par la commission de l’Agriculture ? Le calcul est aisé à faire. L’armée consomme 45 000 tonnes de viande par mois. Elle peut recevoir 15 000 tonnes de conserves ou de moutons africains. Elle absorbe 20 000 tonnes de viandes frigorifiées. Il reste donc un déficit de 10 000 tonnes. En comptant sur un rendement de 300 à 330 kilos de viande nette, c’est donc 30 000 têtes que l’on doit trouver, soit pour quatre mois, c’est-à-dire pour attendre le bétail d’herbe du mois d’octobre, 120 000 bœufs. On peut défalquer de cette quantité les 10 000 bœufs provenant de Madagascar, et on arrive ainsi à un total de 100 000 bœufs dont l’importation est nécessaire.
C’est la conclusion du rapport de M. Cosnier.
Ed. Claris.
Le Journal

Le carnet d’un boto de pousse-pousse

Dans l’intérieur de la Colonie, les transports s’améliorent journellement, l’Officiel nous l’apprend et nous-mêmes à Tamatave nous pouvons le constater au gros effort que fournissent les travaux publics ; on inaugure à Moramanga, un train supplémentaire par semaine vient d’être créé, l’étude du canal Tamatave-Ivondro sera terminée avant peu et les travaux de la route de Melville se poursuivent normalement. Nous en remercions sincèrement le Chef actuel de la Colonie dont l’esprit de décision et l’activité sauront bien vite nous faire oublier l’engourdissement général qui fut la caractéristique du règne de son prédécesseur.
Eh bien ! cette activité dont l’exemple vient de haut n’a aucun effet sur notre Grande Compagnie de navigation, les bateaux des Messageries qui ont grossi et grandi depuis la guerre ne veulent plus rien savoir pour avancer, l’horaire est le dernier de leurs soucis, l’Agent Général a beau se dépenser, rien à faire, c’est à croire que notre ex-gouverneur a laissé son empreinte dans nos eaux et sur la route que suivent les navires.
C’est le découragement général, au point que le pavillon blanc et rouge n’est même plus hissé sur la tour pour signaler la présence sur rade des cargos, j’allais écrire escargots, que l’on nous envoie.
Allons ! Messieurs des Messageries, regardez autour de vous, partout l’activité règne. Suivez ! suivez l’exemple.
Sarah B.

La Dépêche malgache

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