Est décoré qui peut, il
faut généralement pour cela avoir rendu des services signalés, soit un sabre ou
un fusil à la main, soit en usant de nombreux ronds de cuir devant des
paperasses administratives et sentant plus ou moins le moisi. Certains, plus
pratiques, profitent simplement des talents d’une chère moitié qui se dépense
de mille façons différentes pour faire éclore le ruban rêvé à la boutonnière du
mari. Tout cela est bien ennuyeux.
Même en temps de guerre,
tout le monde ne trouve pas des aptitudes pour manier des engins de mort et les
ronds de cuir les plus endurcis en arrivent à préférer les plumes sur le
chapeau de leur femme que dans leur main.
À Madagascar, nous
n’avons plus besoin de tout cela : la journée du 75 arrive heureusement,
tous les candidats au ruban, moyennant une somme modique, pourront s’en mettre
partout, ils auront même des médailles par-dessus le marché et il y en a pour
tous les goûts.
Décidément ce 75 est merveilleux,
il ne se contentera pas de sauver la France, il va encore décorer ses
habitants. Il n’y a qu’une ombre au tableau, nous ne l’avons jamais vu qu’en
photo. Les habitants de la Capitale sont plus à la hauteur que nous ; il
est vrai que lorsqu’on habite Tamatave on ne les envie pas.
Sarah B.
La Dépêche malgache
Départ pour le front
Les militaires du 2e Malgaches
dont les noms suivent ont été désignés pour continuer leurs services en France.
1° Embarquement sur
l’El-Kantara : capitaine Roger,
lieutenant Muscatelli.
2° Embarquement sur
le Louqsor : adjudant
Chevallier, sergents Élie et Alcindor.
Le général Gautheron
Arrivé par le Louqsor pour prendre le commandement
supérieur des troupes de l’A. O., ce général n’a pas voulu qu’on lui
rendît les honneurs militaires, ce dont, vu les circonstances, nous le
félicitons.
Commission municipale de Tamatave
Par arrêtés des 1er
et 2 juin 1915, MM. Laroque, Baillet, Bouvier, Melville et
Ratsimba ont été nommés pour une période de deux années, membres de la Commission
municipale de Tamatave.
À tous, nos sincères
félicitations.
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