(Suite.)
Nous devons ce grand
effort à la générosité de la France, aux éminents gouverneurs qui se sont
succédé ici, au général Galliéni, à M. Augagneur, à M. Picquié.
Nous devons cette
prospérité au concours de nos soldats, de l’Administration ; mais nous la
devons surtout aux colons, à la valeur de leurs efforts méthodiques et à leur
persévérance, à tous ceux, commerçants, agriculteurs, industriels, qui n’ont
pas marchandé leurs capitaux et leur santé, tant ils ont eu confiance dans le
résultat.
Les voies ferrées doivent
être au premier rang dans l’outillage de notre Colonie ; et ce merveilleux
agent de circulation ne fera qu’agrandir le bien-être dans les régions
traversées et augmenter la valeur du pays. Nous serions des ingrats si nous
n’étions reconnaissants à vos prédécesseurs du grand effort qu’ils ont accompli
dans cet ordre d’idée.
En moins de
5 années, nous leur devons le chemin de fer de Brickaville à Tamatave, le
chemin de fer de Tananarive à Antsirabe.
Ce résultat obtenu en si
peu d’années et dû, sans appel à l’emprunt, aux seuls excédents de recettes de
notre budget force l’admiration et démontre ce que peut notre jeune Colonie
sous d’habiles directions.
À peine arrivé,
M. le Gouverneur Général, les voies ferrées ont retenu votre
attention : le railway de Moramanga au lac Alaotra, dont aujourd’hui nous
inaugurons le premier tronçon jusqu’à Andaingo, est un premier pas ; puis
vos yeux se sont tournés vers le Betsileo où vous avez reconnu la nécessité à
bref délai de doter d’un rail les deux grandes villes de Fianarantsoa et
Mananjary.
Certes, la Colonie ne
pourrait faire face longtemps à toutes les demandes de gros travaux, et nous
risquerions fort d’attendre longtemps l’épanouissement du pays si nous ne
devions avoir recours à la France, à la fin des hostilités, en lui demandant de
contracter un emprunt.
Nous savons, M. le
Gouverneur Général, que vous êtes partisan des grands travaux ; en donnant
un nouvel et grand effort, vous êtes assuré de l’union de tous les colons et
vous pouvez compter sur leur concours. Nous avons mis en vous toute notre
confiance, connaissant votre activité.
(À suivre.)
La Dépêche malgache
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