30 août 2015

Il y a 100 ans : Le guerrier aux dentelles

Nous n’avons point, certes, la guerre en dentelles, mais certains étalages prouvent que l’un de nos grands chefs pourrait être surnommé le guerrier aux dentelles, sans ironie et à bon droit.
À ces étalages figurent parmi les chefs-d’œuvre des dentellières françaises et belges de fort jolies pièces qui ne déparent point la collection et que ne gêne pas un tel voisinage : ce sont des dentelles de Tananarive, de Majunga, de Tamatave et de Fianarantsoa.
Le général Galliéni, alors qu’il était gouverneur de Madagascar, avait créé là-bas des écoles de dentellières, parce qu’il avait remarqué que les petites ouvrières indigènes excellaient dans l’art du point à l’aiguille. Et les écoles ont fait merveille. Leurs produits le prouvent si triomphalement que nos commerçants en dentelles maintenant les recherchent et que, bientôt, on les pourra exposer même dans nos musées.
Le Figaro

Les généraux Joffre et Galliéni

La Renaissance politique, littéraire et artistique reproduit le texte d’un ordre publié à Tananarive, en mars 1903, par le général Galliéni, alors gouverneur général de Madagascar. Voici quelques extraits de ce document :
« … Le général commandant en chef et gouverneur général tient à rappeler, par la voie de l’ordre, qu’au moment où le général Joffre va prendre en France l’important commandement qui lui a été réservé depuis un an, il laisse à Madagascar une œuvre d’une importance capitale au point de vue militaire et maritime, qu’il a organisée à ses débuts, dont il a assuré le développement dans tous ses détails avec une invariable méthode et une constante énergie, et qu’il vient de conduire enfin à son achèvement définitif.
« … Dès son arrivée à Diégo, en février 1900, il montra ses qualités de chef militaire et d’organisateur dans les opérations difficiles de première installation, évitant la confusion et l’encombrement dans une ville où tout était à créer pour recevoir le matériel et les effectifs, donnant une énergique impulsion à tous les organes qu’il allait avoir à diriger, assurant enfin à toute sa troupe nouvellement débarquée la possession immédiate de casernements spacieux, sains et pourvus de tous les aménagements nécessaires. »

Le Temps

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 26 titres parus à ce jour. Et 30 dès le 1er septembre.

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