On nous écrit :
Dans votre numéro du
22 mai, vous avez fait allusion, sous la rubrique « Tribune
libre », aux agents des Douanes de la réserve de l’active qui ne sont pas
mobilisés et vous vous étonnez que « ces jeunes gens sur les quais de nos
différents ports pendant que leurs camarades métropolitains donnent leur vie
pour le Pays. »
Permettez-moi de vous
donner quelques chiffres qui éclaireront votre religion à ce sujet.
Sur 138 agents que
comprend l’effectif douanier, 51 dont 27 de la réserve de l’active sont
mobilisés à l’heure actuelle, soit dans la Colonie, soit dans la Métropole où
ils se trouvaient en congé à l’heure des hostilités. Il reste donc en service
87 agents se répartissant ainsi : 20 de la réserve de l’active, 24 de
la territoriale, 29 de la réserve de la territoriale et 14 des classes dégagées
de toute obligation militaire. J’ajoute que les 20 agents de la réserve
active appartiennent tous aux classes antérieures à 1906.
Si ces 20 unités
étaient appelées sous les drapeaux, il resterait 67 agents des deux
services pour surveiller les opérations de 22 bureaux organisés et
centraliser le service, ce qui ferait, pour chaque bureau, une moyenne
inférieure à 3 agents pour assurer la surveillance des embarquements et
débarquements, la visite des marchandises, la perception des droits, le travail
d’écritures et le service de garde qui fonctionne, vous le savez, jour et nuit.
Pensez-vous que
67 agents suffiraient à faire face à ces multiples obligations sans léser
les intérêts de la Colonie et des commerçants ? Pensez-vous que ces
derniers seraient disposés, sous prétexte qu’un ou deux douaniers ont été
mobilisés dans leur localité, à attendre une semaine la livraison de
marchandises qu’ils ont l’habitude d’obtenir le jour même ou le
lendemain ?
Avez-vous songé, enfin,
aux abus qu’un défaut de surveillance et de contrôle peut créer au profit de
commerçants étrangers qui continuent à gérer leurs affaires en toute
tranquillité, pendant que leurs concurrents français, souvent mobilisés, auront
dû confier la direction de leur commerce à des mains inexpérimentées ?
La Dépêche malgache
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