(Suite et fin.)
La garde-robe du musée
avait été pour la circonstance mise à contribution. Les uniformes les plus
variés, les plus invraisemblables, donnaient au défilé une allure des plus pittoresques.
Remarqués dans un coin du
rova, une vingtaine de bambins s’acharnant sur un jeu de massacre, rivalisant
d’adresse à qui démolirait Guillaume, François-Joseph, Bülow, etc.
Pendant toute la journée
de la fête, les excellentes musiques des tirailleurs malgaches et du
gouvernement général firent entendre les meilleurs morceaux de leur répertoire.
La journée se termina par
une brillante retraite aux flambeaux à laquelle participèrent également les
deux musiques.
Le lendemain, la fête
commença par un concours de chant entre 7 groupes de chanteurs
malgaches ; des exercices de gymnastique furent remarquablement exécutés
par les membres du stade olympique de l’Émyrne. Il y eut aussi un concours de
lutte et enfin un concours de tennis.
Un public aussi choisi
que nombreux assistait à ces joutes : il ne ménagea pas ses
applaudissements aux acteurs.
L’après-midi fut consacré
aux courses de chevaux.
Le soir, à 8 heures,
le théâtre brillamment décoré et illuminé ouvrait ses portes.
Deux pièces malgaches
jouées avec un entrain endiablé retinrent tout particulièrement l’attention des
spectateurs. La première, Dans les
tranchées, est due à la plume alerte de M. Rainizanabololona,
rédacteur en chef de la Trompetra
Volamena, et la deuxième, La Guerre
vécue, mimodrame de M. Bernardin Ravelosona, professeur-assistant.
Tous nos compliments aux
auteurs et aux acteurs.
La soirée prit fin par
l’exécution de l’hymne national qui fut exécuté debout, dans le plus profond
recueillement.
Nos vives félicitations à
la police pour l’organisation du service d’ordre, qui n’a pas un instant laissé
à désirer.
Remercions également les
membres du comité de la Société des Amis laïcs qui furent les véritables
boute-en-train de ces trois journées de fêtes que nous verrons se renouveler
avant peu.
Radesy.
(De la Tribune.)
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