Les
« journées » du 75 ont obtenu un succès que beaucoup n’osaient
espérer.
Grâce au zèle inlassable
de nos gracieuses Tananariviennes, au dévouement desquelles on ne fait jamais
en vain appel lorsqu’il s’agit d’une œuvre de bienfaisance ou de patriotisme,
le placement des insignes a dépassé toutes les espérances.
Elles ont bien mérité de
nos blessés ! En leur nom, merci.
Un bon point aussi aux
indigènes qui, chaque jour, sous les formes les plus diverses, ne cessent de
donner des preuves de loyalisme à la France qu’ils considèrent depuis longtemps
comme leur Mère Patrie.
Pour donner plus
d’importance à la journée, ou plutôt aux « journées » du 75, ils
organisèrent une série de fêtes des mieux réussies. Leurs charmantes vendeuses,
à l’instigation des dames françaises, rivalisèrent de zèle pour placer le plus
d’insignes possible.
Leurs efforts furent
couronnés de succès. Les résultats obtenus ont dépassé toutes les espérances.
Par un bourjane, pas un boto ne circulait en ville sans arborer fièrement à sa
boutonnière ou à son chapeau un, voire même plusieurs insignes du 75.
Le samedi, dans
l’après-midi, une foule considérable se rendait au Palais de la reine, pour
assister à la kermesse organisée par des notables, des fonctionnaires indigènes
et par la Société des Amis laïcs.
À trois heures,
M. le Gouverneur Général, accompagné du colonel Bonnaccorsi, commandant
supérieur p. i., de M. l’administrateur en chef Hesling, directeur de
son cabinet civil, de Monsieur le capitaine Sisteron, chef du cabinet
militaire, et de Monsieur Granjean, chef du secrétariat particulier, faisait
son entrée dans la grande cour du palais, aux accents de la Marseillaise.
Aussitôt la kermesse
commence.
La place nous faisant défaut,
nous devons renoncer à parler en détail du défilé historique, qui fut le clou
de la journée.
C’était une reproduction
exacte de l’ancien cortège royal. Personne n’y manquait, du plus haut
dignitaire au plus humble tsimandoa,
sans oublier les mpitan-defona et les
mpiantsa.
(À suivre.)
Radesy.
(De la Tribune.)
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