20 août 2015

Il y a 100 ans : Les fêtes du 75 à Tananarive (1)

Les « journées » du 75 ont obtenu un succès que beaucoup n’osaient espérer.
Grâce au zèle inlassable de nos gracieuses Tananariviennes, au dévouement desquelles on ne fait jamais en vain appel lorsqu’il s’agit d’une œuvre de bienfaisance ou de patriotisme, le placement des insignes a dépassé toutes les espérances.
Elles ont bien mérité de nos blessés ! En leur nom, merci.
Un bon point aussi aux indigènes qui, chaque jour, sous les formes les plus diverses, ne cessent de donner des preuves de loyalisme à la France qu’ils considèrent depuis longtemps comme leur Mère Patrie.
Pour donner plus d’importance à la journée, ou plutôt aux « journées » du 75, ils organisèrent une série de fêtes des mieux réussies. Leurs charmantes vendeuses, à l’instigation des dames françaises, rivalisèrent de zèle pour placer le plus d’insignes possible.
Leurs efforts furent couronnés de succès. Les résultats obtenus ont dépassé toutes les espérances. Par un bourjane, pas un boto ne circulait en ville sans arborer fièrement à sa boutonnière ou à son chapeau un, voire même plusieurs insignes du 75.
Le samedi, dans l’après-midi, une foule considérable se rendait au Palais de la reine, pour assister à la kermesse organisée par des notables, des fonctionnaires indigènes et par la Société des Amis laïcs.
À trois heures, M. le Gouverneur Général, accompagné du colonel Bonnaccorsi, commandant supérieur p. i., de M. l’administrateur en chef Hesling, directeur de son cabinet civil, de Monsieur le capitaine Sisteron, chef du cabinet militaire, et de Monsieur Granjean, chef du secrétariat particulier, faisait son entrée dans la grande cour du palais, aux accents de la Marseillaise.
Aussitôt la kermesse commence.
La place nous faisant défaut, nous devons renoncer à parler en détail du défilé historique, qui fut le clou de la journée.
C’était une reproduction exacte de l’ancien cortège royal. Personne n’y manquait, du plus haut dignitaire au plus humble tsimandoa, sans oublier les mpitan-defona et les mpiantsa.
(À suivre.)
Radesy.
(De la Tribune.)
Le Tamatave

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