27 août 2015

Il y a 100 ans : Véritable mise au point

Notre excellent et très éminent confrère la Dépêche Malgache prend la mouche à propos d’un article publié par notre modeste journal, contre les lanceurs de fausses nouvelles, et là-dessus de nous accuser de sentiments profondément créolophobes… Ouf !!
Tu as mal lu, Basile ; mets donc tes bésicles et relis l’article qui t’a servi de prétexte pour tomber à faux sur le Tamatave, et tu y verras qu’il ne s’est proposé que de combattre les fausses nouvelles répandues par de sinistres farceurs afin de jeter l’inquiétude dans le sein des nombreuses familles qui ont des leurs parmi ceux qui sont partis. Car il n’y a pas que des créoles sur le Caucase, par exemple, nous y avons aussi nos fils, et dans chaque lettre jetée à chaque escale, ils déclarent la nourriture suffisante, et aussi satisfaisantes que possible les conditions dans lesquelles ils voyagent ; ils se rendent compte qu’on ne peut leur donner, à eux simples militaires, des cabines de première classe.
Du reste le sens de l’article du Tamatave et le but qu’il se proposait d’atteindre sont si clairs que notre sympathique confrère La Presse de Madagascar ne s’y est pas trompée, et voici ce qu’elle dit dans son numéro du 24 :
« Le même confrère – le Tamatave – s’élève, avec raison, contre un sinistre Lemice-Terrieux qui a trouvé bon d’alarmer les familles qui ont des militaires embarqués sur le Caucase, en lançant le bruit, ne reposant sur aucun fondement, que ce paquebot aurait subi un grave accident en route.
« En outre, il paraîtrait que des soldats créoles, en service en France, se plaindraient, – dans des lettres particulières, naturellement introuvables, – d’être… trop bien nourris !
« C’est la dernière ! c’est la quatre-vingt-dix-neuvième : après quoi, sans nous frapper, apprêtons-nous à recommencer le premier couplet.
« Nous nous joignons à notre confrère pour réclamer des recherches et de sévères sanctions contre les lanceurs de “canards”. »
Nous ne voulons rien y ajouter ; pour le moment, ce sera notre réponse.

Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 26 titres parus à ce jour.

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