Notre excellent et très
éminent confrère la Dépêche Malgache
prend la mouche à propos d’un article publié par notre modeste journal, contre
les lanceurs de fausses nouvelles, et là-dessus de nous accuser de sentiments profondément créolophobes…
Ouf !!
Tu as mal lu,
Basile ; mets donc tes bésicles et relis l’article qui t’a servi de
prétexte pour tomber à faux sur le Tamatave,
et tu y verras qu’il ne s’est proposé que de combattre les fausses nouvelles
répandues par de sinistres farceurs afin de jeter l’inquiétude dans le sein des
nombreuses familles qui ont des leurs parmi ceux qui sont partis. Car il n’y a
pas que des créoles sur le Caucase,
par exemple, nous y avons aussi nos fils, et dans chaque lettre jetée à chaque
escale, ils déclarent la nourriture suffisante, et aussi satisfaisantes que
possible les conditions dans lesquelles ils voyagent ; ils se rendent
compte qu’on ne peut leur donner, à eux simples militaires, des cabines de
première classe.
Du reste le sens de
l’article du Tamatave et le but qu’il
se proposait d’atteindre sont si clairs que notre sympathique confrère La Presse de Madagascar ne s’y est pas
trompée, et voici ce qu’elle dit dans son numéro du 24 :
« Le même confrère –
le Tamatave – s’élève, avec raison,
contre un sinistre Lemice-Terrieux qui a trouvé bon d’alarmer les familles qui
ont des militaires embarqués sur le Caucase,
en lançant le bruit, ne reposant sur aucun fondement, que ce paquebot aurait
subi un grave accident en route.
« En outre, il
paraîtrait que des soldats créoles, en service en France, se plaindraient, –
dans des lettres particulières, naturellement introuvables, – d’être… trop bien nourris !
« C’est la
dernière ! c’est la quatre-vingt-dix-neuvième : après quoi, sans nous
frapper, apprêtons-nous à recommencer le premier couplet.
« Nous nous joignons
à notre confrère pour réclamer des recherches et de sévères sanctions contre
les lanceurs de “canards”. »
Nous ne voulons rien y
ajouter ; pour le moment, ce
sera notre réponse.
Le Tamatave
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