Basile a laissé de
nombreux successeurs qui sont venus croître et multiplier jusque dans
Madagascar.
Que nos lecteurs en
jugent :
Jaloux des lauriers
conquis par feu le Progrès de Madagascar dans l’art de…
dire juste le contraire de la vérité, notre éminent confrère de la rue
Nationale, à défaut de la copie qui ne lui vient plus de Tananarive, se fait l’écho
d’une diatribe qu’un compétiteur malpropre ou un mécontent évincé a expectoré
le long des colonnes des Annales
Coloniales.
Encore, jusqu’à un
certain point, ces dernières sont excusables, car à la distance où elles se
trouvent de Madagascar, elles ont pu, de bonne foi, être induites en erreur par
un correspondant malhonnête et mal intentionné, dont elles ne peuvent
facilement contrôler les allégations.
Mais ici, à Madagascar,
où nous avons sous les yeux, au grand jour, tant la personne que les faits et
gestes de M. Picquié, ces allégations n’ont pas d’excuse, et ne s’expliquent
que par une inconcevable autant qu’insigne mauvaise foi !… À moins que ce
ne soit par rancune pour quelque… faveur ou emploi que le Gouverneur Général se
serait vu dans l’obligation de refuser !…
Mais nous parler de décrépitude physique et morale, à nous,
les colons de Madagascar et principalement de Tamatave, qui, de nos propres yeux, avons pu, et pouvons
tous les jours, constater combien cette allégation est fausse, pour qui nous fait-on
l’injure de nous prendre ?
Vieillard débile et impotent, ce gouverneur qui dans une tournée d’inspection à
travers une région immense, chaotique, presque déserte, et encore
incomplètement soumise, vient de passer quarante-cinq jours en filanzana, sans
qu’on ait constaté chez lui aucune marque de fatigue ? Serait-ce, par
hasard, à l’administration du Journal de
Madagascar qu’on aurait pu se permettre un pareil tour de force ? On y
oublie qu’il sied mal de parler de corde dans la maison d’un pendu. Ou bien
exige-t-on, comme gouverneur, un hercule de la foire aux pains d’épices ?
(À suivre.)
Le Tamatave
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
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