Grâce à l’arrêté qu’a
pris récemment M. Picquié, interdisant la sortie de la Grande Île de tout
objet ancien, Tananarive pourra posséder un musée complet d’ethnographie
malgache.
Ce qui s’est produit pour
la capitale du Dahomey ne se produira donc pas pour Tananarive et nous n’aurons
pas à aller à Londres, Berlin ou Bâle pour admirer les richesses artistiques de
notre colonie.
Aucun édifice n’était
mieux approprié pour recevoir ce musée que l’ancien palais de la reine, bâti
par un Français et restauré quand M. Picquié arriva dans la colonie. Le
Musée ethnographique y est réellement à sa place.
La collection des lambas forme sa plus grande richesse. Et
l’industrie dentellière malgache pourra y trouver ses motifs dans ces étoffes
de soir versicolores, animées de fleurs à l’indienne, ornées de motifs
géométriques à l’arabe. On sait que les riches Hovas se drapaient dans ces
étoffes et que les lambas funéraires, souvent alourdis de pièces d’argent,
n’étaient pas les moins luxueux.
On admire également dans
ce musée de très curieuses fresques peintes au dix-neuvième siècle par les
Malgaches, et bientôt on y verra à côté de ces peintures primitives, les toiles
recueillies par M. Dumoulin qui doivent aller augmenter la richesse de ce
musée.
Le Courrier colonial
Tribunal correctionnel
Dans son audience du
18 novembre, le Tribunal correctionnel et de simple police de Tamatave a
prononcé les condamnations suivantes :
François Thomas,
défrichement par le feu de terrains domaniaux, 5 francs d’amende.
Fontaine Louis Eugène,
ivresse, 5 fr. d’amende.
Kiba, infraction à
l’arrêté municipal du 6 janvier 1910 interdisant de faire paître des
animaux sur le territoire de la Commune de Tamatave, 5 fr. d’amende. –
M. C. B., son employeur, est civilement responsable.
Madame Veuve L. E.,
A. A., V. et V. C., même motif et même condamnation.
L. A., violences et
voies de faits, un mois de prison par défaut.
Prémont Charles, ivresse
et outrages envers un agent de la force publique dans l’exercice de ses
fonctions, un mois de prison par défaut.
T. N., violences et
voies de fait, 15 jours de prison avec sursis.
Le Tamatave
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
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