Si aujourd’hui les
communications entre Tananarive et la côte Est s’effectuent avec une très
grande rapidité, il est loin d’en être de même entre Tananarive et la côte
Ouest.
Les colons de Majunga se
plaignent à bon droit d’être fort mal reliés au chef-lieu de la colonie. Le
service automobile qui existe entre Tananarive et Maevatanana a été
considérablement réduit et, d’autre part, les relations entre ce dernier point
et Majunga sont, comme le disait récemment le Courrier colonial, d’une extrême lenteur.
Aussi, nos compatriotes
de la côte Ouest en réclament-ils avec instance l’amélioration, sans être
toutefois bien d’accord sur les moyens qui permettront de leur donner
satisfaction.
Quelques-uns sont
partisans de la création d’une route allant de Marololo à Ambalanja-Komby et de
là au Kamoro. Mais beaucoup estiment, nous écrit un colon de Madagascar,
M. Guignabert, que c’est l’achèvement de la route Maevatanana-Marololo qui
s’impose tout d’abord, en dépit des difficultés qui se sont considérablement accrues
depuis que le cours de la Betsiboka s’est modifié.
En même temps, une
mission hydrographique pourrait étudier l’établissement d’un chenal rendant la
navigation possible en toute saison d’Ambato à Marololo, et, une fois la
rivière navigable, il serait aisé d’effectuer les transports dans des
conditions particulièrement économiques entre ce dernier point et
Ambalanja-Komby.
Autrement dit, les colons
de la côte Ouest ont-ils intérêt à voir améliorer et compléter la voie fluviale
actuelle, ou doivent-ils demander la création d’une voie terrestre ?
Quand il s’agit de
problèmes de ce genre les préférences doivent aller, bien entendu, à la voie
qui permet de réaliser à la fois des économies de temps et d’argent.
Or, la route à construire
assurerait-elle pour les transports une économie sur la voie fluviale ?
Aucunement.
À l’heure actuelle, de
Majunga à Maevatanana le coût de la tonne est de 45 francs.
(À suivre.)
Le Courrier colonial
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
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