Le bureau des services
automobiles à Madagascar a publié récemment un rapport sur la situation en
1912.
Il en résulte que ce
système de transport en commun est en réel progrès. Alors qu’en 1909 le nombre
de kilomètres parcourus n’était que 72 606, il atteignait, en 1912,
207 687 kilomètres, soit exactement trois fois plus.
Cependant les dépenses ne
sont que deux fois et demie supérieures au chiffre de 1909, tandis que les
recettes ont presque quadruplé, passant de 57 335 francs à
207 687 francs.
Néanmoins, l’exercice se
solde par un déficit de 59 000 francs. Mais « il ne faut pas
considérer le service des automobiles comme une entreprise pouvant donner des
résultats financiers positifs, c’est avant tout une entreprise nécessaire au
développement de la colonie ». À ce point de vue, les services automobiles
ont amplement rempli leur rôle.
Une intéressante peuplade de Madagascar
M. Aujas,
administrateur des colonies, a fait, aujourd’hui, dans le grand amphithéâtre de
l’École Coloniale, une conférence fort intéressante, accompagnée de
projections, sur les Betsimisaraka, à Madagascar.
L’auteur a indiqué la
situation géographique des Betsimisaraka, leurs origines et traditions
historiques. Après avoir esquissé un portrait des hommes et des femmes, il a
exposé l’organisation de la société et de la famille, dépeint les mœurs, les
coutumes en usage chez cette peuplade.
Il a rappelé les
immigrations arabes sur la côte Est, les séjours prolongés que firent au milieu
de ces noirs, pendant trois cents ans, du seizième au dix-neuvième siècle, les
corsaires et pirates arabes, anglais, hollandais et français, les guerres
intestines que se firent les naturels du pays, et, finalement, leur
assujettissement à la monarchie hova, jusqu’en 1896, époque de l’annexion de
Madagascar à la France.
M. Aujas a indiqué
les caractères tant physiques que moraux de cette race, foncièrement bonne,
douce, hospitalière, mais paresseuse, chez qui l’alcoolisme a causé de grands
ravages. L’auteur a tracé de la femme betsimisaraka et de la naissance des
enfants, du mariage, des fêtes et des cérémonies religieuses en honneur dans
cette peuplade un curieux tableau qui témoigne d’une parfaite connaissance de
ces indigènes.
Le Courrier colonial
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