25 février 2014

Il y a 100 ans : Le buste de Ranavalo

Tel Héségippe Simon, la petite reine de Madagascar, Ranavalo, a son buste. Il est même l’œuvre du sculpteur Dubois, et chacun a pu l’admirer au Salon.
On avait cru faire plaisir à l’ex-souveraine en lui proposant de couler son image en bronze pour le musée qui va prochainement être inauguré dans le palais royal de Tananarive.
Mais Ranavalo s’y est obstinément refusée.
Pensez donc ! Son buste dans son ancienne capitale ! Si la République française allait croire qu’elle complote de remonter sur son trône !
C’est que la timide ci-devant Majesté hova qui, durant tout son règne, a été tenue en étroite tutelle par un tyrannique premier ministre, a une sainte terreur de l’autorité.
Quand elle régnait à Tananarive avant l’arrivée du méchant vazaha Duchesne, le terrible Rainilaiarivony, son maître, la gardait enfermée, ne laissant pénétrer personne auprès d’elle. La reine de Madagascar avait pour seule occupation de jouer à la poupée !
Aussi, aujourd’hui, considère-t-elle sa chute comme une délivrance : pour rien au monde, elle ne voudrait mécontenter la République qui l’a débarrassée de sa couronne et du manteau royal dont le poids était trop lourd pour ses frêles épaules.
Mais la petite reine malgache retournera, malgré elle, dans son palais, au moins en effigie. Ainsi en a décidé le gouvernement français.

Réception au Gouvernement Général de Madagascar

Nous avons annoncé, dans notre numéro du 20 janvier, qu’une réception avait été offerte, le 1er janvier, par M. le gouverneur général et Mme Picquié au Palais de la Résidence.
Les journaux de Madagascar nous apportent quelques détails sur cette réunion qui fut très animée.
Toute la colonie française, les officiers et les fonctionnaires avaient tenu à apporter à M. et Mme Picquié le chaleureux témoignage de leur respectueuse sympathie.
Dans les salons, brillamment illuminés et ornés de fleurs et de verdure, les toilettes charmantes rivalisaient d’élégance.
Les danses se sont succédé très animées jusqu’au jour.

Le Courrier colonial


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