24 février 2014

Il y a 100 ans : On s’amuse à Tananarive

Le 25 décembre, à l’occasion des fêtes de Noël, la Société philarmonique de Tananarive a offert une soirée artistique et musicale à ses membres honoraires.
Le programme comprenait une partie de concert et une pièce en trois actes, le Bonheur sous la main, de Paul Gavault.
Des artistes amateurs ont brillamment enlevé leur rôle aux applaudissements mérités de l’assistance.
C’est un succès de plus à ajouter à ceux qu’a déjà recueillis si souvent la Société philarmonique de Tananarive.

Contre les vols de bœufs à Madagascar

Au moment du départ du courrier, les administrateurs chefs des provinces de Morondava, Maevatanana et Majunga, ainsi que les commandants des secteurs de ces provinces, étaient réunis à Besalampy, sous la présidence de M. Demortières, administrateur maire de Majunga.
Ces fonctionnaires étudiaient les moyens propres à purger leurs régions respectives des bandes organisées de voleurs de bœufs.

La première mesure à prendre consiste, sans contredit, à poursuivre impitoyablement les receleurs. Du jour où les fauteurs de vols ne trouveront plus à écouler le produit de leurs larcins, on constatera immédiatement une notable diminution dans le nombre des délits.

La part de l’Allemagne dans le commerce malgache

Il n’est pas exact de dire, comme l’ont fait certains amateurs de paradoxes, que l’Allemagne occupe une place prépondérante sur le marché de Madagascar. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le mouvement des ports malgaches pour s’assurer qu’en 1912, par exemple, la part de l’Allemagne dans les échanges extérieurs de la Grande Île a été de 10 590 000 francs, et celle de la France et des colonies françaises de 89 millions.
Encore sur les 10 590 000 francs en question, les importations ne comptent-elles que pour 1 million seulement.
Il n’en est pas moins vrai que les compagnies de navigation allemandes déploient une grande activité et accordent des facilités réelles pour le transport des produits de la Grande Île. Il y a là un danger qu’il faut prévoir : il serait désirable que les compagnies françaises, s’inspirant de cet exemple, étudient de plus près leurs tarifs et adaptent leurs installations aux réalités du commerce local.
Quand sera enfin construit le port de Tamatave projeté, il faudra veiller à ce que les frets ne soient pas accaparés par nos concurrents.
Le Courrier colonial


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