(Suite et fin.)
Pour diminuer les
inconvénients de l’endiguement, le service de la colonisation de la Grande Île
a commencé à effectuer divers travaux hydrauliques, notamment dans la plaine de
la Manandona et dans d’autres vallées.
Un réseau de canaux
appropriés permettra de répartir les grandes quantités de limon, charriées par
les rivières sur la surface des marais, et de rétablir peu à peu l’équilibre
entre le fleuve et les terrains environnants.
Dans une vallée de la
province de Tananarive, la rupture des digues a démontré combien il est
dangereux de ne pas entretenir le lit des fleuves. La Catsoaka, l’Andromba, la
Mananara sont autant de plaines que, seuls, des travaux d’aménagement des eaux
pourront rendre définitivement cultivables.
L’adjudication des
travaux des plateaux d’Antsonjo, au pied de la montagne d’Ambre, dans la
province de Diégo-Suarez, est le commencement de la mise en valeur de ces
dépôts volcaniques qui deviendront aussi fertiles que la cuvette de Betafo le
jour où ils seront suffisamment arrosés.
Dans les montagnes de
Betroka et d’Ivohibe, le service de colonisation et l’administration locale
poursuivent, de concert, l’exécution de travaux d’hydraulique agricole, qui
rendront de véritables services à ces régions.
Trop souvent, aux
colonies, nous sommes tentés de ne tenir aucun compte des travaux effectués
avant notre arrivée par les populations indigènes, suivant des usages qui
n’étaient peut-être pas le fruit du raisonnement ni d’études scientifiques,
mais qui s’adaptaient au milieu dans lequel vivaient les habitants.
À Madagascar, notre
administration a eu la sagesse de rester dans les traditions de l’agriculture
malgache, en améliorant, bien entendu, les installations dues aux anciens souverains
de l’île et en continuant leur œuvre suivant les principes de la science de
l’hydraulique agricole.
Ainsi elle arrivera à
assurer la complète mise en valeur d’une colonie dont l’agriculture paraît de
plus en plus devoir constituer la principale source de richesses.
A. Chalamel,
Député de l’Ardèche
Le Courrier colonial
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