16 février 2014

Il y a 100 ans : Retard de livraison des colis postaux

On se plaint à Tamatave, et les commerçants en souffrent, de ce que l’insuffisance du personnel de la douane à Tamatave cause un grand retard dans la livraison des colis postaux, quelle que soit d’ailleurs la diligence des vérificateurs.
La Direction des Douanes à Tananarive ne pourrait-elle expédier à Tamatave un ou deux vérificateurs de plus, ce qui n’est que juste et nécessaire ?
De plus, les commerçants, vu l’exiguïté du local de la Douane, demandent que les colis postaux soient livrés directement par la Poste – ce qui paraît aussi assez normal !
Il a fallu le mois dernier 4 jours – exactement du 7 au 11 – pour délivrer les colis postaux arrivés par le Natal.
Puisque vous veillez à tout, M. Picquié, puisque vous êtes l’homme universel par qui tout se fait et sans qui rien ne se fait dans la Grande Île – ce qui n’est pas un mince honneur !… – voyez donc comment vous pourriez remédier à ces inconvénients.

Les événements et les hommes

– Le Journal de Madagascar du 17 décembre 1913, qui se publie à Tamatave, annonce que des fouilles actives étaient entreprises depuis quelques jours dans un terrain situé à l’angle du cimetière, dans le but de retrouver un trésor, soi-disant un demi-million, que des indigènes auraient enfoui au pied d’un arbre.
Diable ! Un trésor ? à l’angle d’un cimetière !… Va-t-on voir naître à Tamatave une histoire analogue à celle de Hué ?
Ne faisons point de pronostics, et attendons ce que l’esprit d’initiative va peut-être produire d’imprévu dans l’île de M. Picquié.
– Une assez forte secousse sismique a été ressentie le 15 décembre au soir en Émyrne.
Ce tremblement de terre a duré 5 secondes environ et n’a point causé d’accident.
– Anandry, un des chefs de bandes de voleurs de bœufs qui se tiennent aux frontières des provinces de Majunga, Maevatanana et Morondava, a été capturé par une patrouille le mois dernier. Depuis que, grâce à une administration lamentable, la surveillance exercée aux frontières de ces provinces se relâche par trop, ces bandes foisonnent et rapinent à l’aise. Il reste encore pas mal de chefs à arrêter et plus encore de leurs disciples avant que la sécurité revienne à Madagascar.

Les Annales coloniales


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