Le rapide développement
agricole de Madagascar oblige l’administration de cette colonie à se préoccuper
de plus en plus de l’aménagement des eaux dans toutes les régions cultivées ou
cultivables.
L’effort du Service de
Colonisation s’est surtout porté sur la province d’Antsirabe, qui se prête tout
particulièrement à l’exécution de travaux d’hydraulique agricole. Des
réservoirs ont été créés, des canaux établis. Celui d’Ambono, qui arrose le
plateau d’Antsirabe et qui assure l’utilisation de chutes d’eau, rend les plus
grands services. Long de 12 kilomètres, il pourvoit aux besoins
industriels et agricoles d’une région de plus de 2 000 hectares.
Les travaux d’aménagement
entrepris, il y a quatre ans, dans la plaine qui environne Tananarive, ont été
poursuivis. Les deux premiers bancs rocheux, qui encombraient le lit de
l’Ikopa, ont été ouverts, les autres sont compris dans les travaux en cours.
Dans la vallée de la
Namba, un barrage permet la dérivation de la rivière et la répartition des eaux
dans une vaste plaine que les cultivateurs avaient dû abandonner.
Les grands travaux
d’amélioration de la plaine de Marovoay, dans la province de Majunga, se
poursuivent activement. Le canal de la rive gauche, d’une longueur de
9 kilomètres, qui débite 4 mètres cubes par seconde, suffit à
l’irrigation de plus de 3 000 hectares ; celui de la rive droite
fertilisera également une vaste étendue de terres.
Le canal de navigation et
de drainage d’Antsateraka réunit la Betsiboka à la Marovoay.
Dans la province de
Morondava, grâce à la dérivation du Muhajilo aux chutes de Telomita, la grande
vallée de l’Ouest va devenir un centre de colonisation important.
Parmi les régions qui ont
particulièrement attiré l’attention des Européens dans ces dernières années se
trouvent les plaines du Mangoro et du Sambirano.
Mais les médiocres
résultats obtenus par les plantations de manioc faites dans les alluvions ou
plutôt dans les sables du Mangoro, ont démontré que, seules, les terres
arrosées pourront être utilement cultivées.
(À suivre.)
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire