M. Albert Picquié a
récemment adressé aux chefs de province et de service dans sa colonie une
circulaire portant interdiction formelle aux fonctionnaires et agents d’amener
avec eux leurs femmes au cours de leurs tournées administratives.
Que la santé des femmes
se trouve mieux de rester chez elles que de courir la brousse, c’est bien
possible. Mais les femmes seules ont à savoir si elles préfèrent à tout
l’accomplissement de leur devoir conjugal et légal qui est, aux termes du code,
de suivre leur mari partout. Et leur mari, jusqu’à présent, semblait seul
qualifié pour leur dire : « Viens » ou
« Reste ! »
Trop d’épouses ne
demandent qu’à être débarrassées de leur seigneur et maître pour qu’il soit
utile d’empêcher les autres d’accompagner leur mari, qui ne sont que trop
portés déjà à laisser leur femme à la maison pour des motifs d’où la
sollicitude hygiénique est totalement bannie.
En Indochine, on
commentait un jugement d’un tribunal de province français qui avait prononcé le
divorce au détriment d’une épouse obstinée à ne point suivre son mari dans un
village.
Il en va tout autrement
dans la Grande Île. M. Picquié voudrait-il arriver à n’avoir plus que des
fonctionnaires célibataires ? Ou bien le spectacle d’un ménage qui
s’entend bien et où les deux époux sont unis et fidèles lui est-il pénible au
point qu’il aime mieux aller à l’encontre de la loi que de voir durer pareil
scandale ?
Les Annales coloniales
Nouvelles académiques
Académie des Sciences. – M. Ed. Perrier présente une note de
M. le docteur Jacques Pellegrin, assistant au Museum, sur les poissons des
eaux douces de Madagascar, et en particulier les athérinidés.
La faune des lacs et
rivières de Madagascar est relativement pauvre quant au nombre et à la variété
des espèces. Les cours d’eau ont été surtout colonisés par des apports marins,
et de fait les représentants les plus nombreux appartiennent à des familles
vivant à la fois dans la mer et dans les rivières. Les athérinidés rentrent
aussi dans cette catégorie, mais en s’acclimatant dans les eaux douces les
quatre espèces de cette famille spéciale à la grande île africaine ont subi des
modifications intéressantes dont on peut reconstituer toutes les étapes.
Le Gaulois
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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