14 mars 2014

Il y a 100 ans : Villégiatures malgaches

Nos compatriotes de Tamatave cultivent la villégiature estivale. Ils vont chercher dans les régions élevées un soulagement aux chaleurs torrides qui sévissent sur la côte, du mois de septembre au mois de mars, et surtout en janvier et février.
Autrefois, ils se rendaient à la Réunion, faire une saison à Salazie ou à Cilaos. Aujourd’hui, le chemin de fer de la Côte-Est leur permet de remonter vers les plateaux d’Imerina, où, à moins de frais, ils trouvent les mêmes avantages.
Antsirabe est devenu le Vichy de notre grande colonie. D’autres points, également salubres, seront de plus en plus fréquentés par la population européenne.

La lutte contre le paludisme à Madagascar

Un récent arrêté, pris par M. Picquié, a donné aux agents assermentés mis à la disposition du médecin chargé de la lutte contre le paludisme, le droit de pénétrer, du lever au coucher du soleil, dans les propriétés publiques et privées, closes ou non closes, après en avoir prévenu le propriétaire.
Ces visites ont pour but de prescrire les mesures de prophylaxie prévues et de s’assurer qu’elles ont été exécutées.

Étrange attitude du service de l’enseignement à Madagascar

Nous avons précédemment signalé le concours que tous les services de Madagascar ont prêté à M. Supparo, l’artiste peintre qui a assumé la délicate mission de créer une école des Beaux-Arts à Tananarive.
Dans un de nos récents numéros, nous faisions connaître, d’autre part, le succès obtenu par les cours publics qu’il a ouverts au commencement du mois de janvier.
Aussi sommes-nous très étonnés d’apprendre que le service de l’enseignement fait une sourde opposition à M. Supparo.
Certains élèves ou instituteurs avaient été admis à suivre les cours ; le chef du service de l’enseignement décréta, dit la Tribune de Madagascar, qu’ils n’y assisteraient pas.
Il est vraiment extraordinaire qu’un chef de service ait donné des instructions semblables, en opposition non seulement avec les intentions du chef de la colonie qui a prouvé toute sa sollicitude envers l’œuvre de M. Supparo, mais encore avec les désirs du département des colonies, qui a accordé une bourse à cet artiste.

Le Courrier colonial


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