24 mars 2014

Il y a 100 ans : Un nouvel élément de prospérité pour Madagascar (1)

Nous avons eu récemment l’occasion de rappeler combien le perfectionnement de l’outillage économique permet de hâter le développement des régions les moins peuplées et les plus lointaines.
Il est facile de se rendre compte que Madagascar est une de nos colonies où la nécessité de cet outillage se fait particulièrement sentir, si l’on veut tirer parti, non seulement des troupeaux de cette île, mais encore d’autres produits également intéressants.
Le climat varié de la colonie lui permet de connaître à la fois les cultures des pays tempérés, qui donnent d’excellents résultats en Émyrne, et d’une façon générale sur tout le versant ouest de la chaîne orientale, et les cultures tropicales qui sont adaptées généralement au climat des parties basses de la Grande Île et de tout son littoral.
Déjà l’horticulture a pris une sérieuse extension dans le centre de l’île : la culture des fruits et des légumes européens a été entreprise autour de tous les grands centres de population, et les surfaces qui lui sont consacrées vont croissantes d’année en année !
Ce sont là de très heureux résultats, qui ont été obtenus en une dizaine d’années seulement.
Dès l’achèvement du chemin de fer, les Européens de la région côtière voisine de Tamatave ont pu être facilement approvisionnés.
Au cours de la seule année 1911, la ligne Tananarive-Brickaville a apporté de l’intérieur vers la côte plus de 320 tonnes de fruits et légumes. Le jour où les exportations de viande frigorifiée auront amené la création d’entrepôts frigorifiques à Tamatave et Tananarive, obligé par suite l’administration à mettre quelques wagons frigorifiques en service sur la ligne, on peut être certain que le commerce d’exportation des fruits prendra vite une grande extension.
Les exemples de la Californie, de la Tasmanie, de l’Australie, du Cap prouvent suffisamment que de vastes débouchés lui sont offerts.
D’une part les Mascareignes et les escales successives placées sur la route de Madagascar à Marseille, d’autre part, divers pays de l’Europe centrale, presque tous grands importateurs, constitueront pour les producteurs de la Grande Île une clientèle qui augmentera rapidement.
(À suivre.)

Le Courrier colonial


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