L’administration de la
Grande Île a exécuté d’importants travaux d’assainissement à Tamatave ;
elle a notamment percé d’un rivage à l’autre de spacieuses avenues qui assurent
une large aération de la ville grâce à la circulation de l’air marin.
Il paraît, cependant, que
depuis quelque temps des particuliers avisés ont réussi à obtenir des
concessions dans la zone des pas géométriques, où ils construisent dans l’axe
des rues.
On sait que la redevance
pour les pas géométriques est toujours très minime, à cause de la précarité de
la concession qui peut toujours être retirée en cas de guerre, les pas
géométriques constituant la zone militaire du rivage des colonies.
C’est une excellente
affaire pour les concessionnaires qui évitent ainsi les frais d’achat de
terrains déjà occupés, au sujet desquels les indigènes émettent toujours des
prétentions excessives ; mais au point de vue de l’hygiène, surtout dans
un pays tropical, il n’est pas bon que des bâtiments viennent mettre obstacle à
la libre circulation de l’air.
Peut-être serait-il utile
de n’autoriser les constructions dans la zone des pas géométriques que sous
certaines conditions.
L’industrie baleinière à Madagascar
Un arrêté du gouverneur
général de Madagascar, en date du 22 décembre, a autorisé le général de
brigade du cadre de réserve, Winckel-Mayer, qui commandait récemment les
troupes stationnées dans la Grande Île, à installer à Sainte-Marie de
Madagascar une usine pour le dépeçage et le traitement des baleines.
Cette usine fabriquera de
l’huile, préparera du guano et autres sous-produits.
Une ligue de protection des colons
De la Tribune de Madagascar :
Que les colons de tout
ordre qui nous feront l’honneur de lire ces quelques lignes veuillent bien nous
écrire pour nous indiquer tous les faits gros et menus qui sont à leur
connaissance : qu’ils nous racontent tout ce dont ils ont eu à souffrir de
la part des indigènes. Nous publierons dans nos colonnes le résultat de notre
enquête et peut-être pourrons-nous ainsi, en présentant à nos intellectuels de
France une situation sous un jour vrai, mais qu’ils ignorent, les obliger à
penser un peu plus aux colons qui sont à la peine et un peu moins à l’indigène
à qui ils font souvent beaucoup trop d’honneur.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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