Le Figaro annonce que M. Picquié, avec la collaboration de
M. Louis Dumoulin, président de la Société coloniale des Artistes
Français, va poursuivre l’organisation d’un musée d’art à Tananarive.
D’après M. Dumoulin,
une quarantaine de ses confrères ont déjà spontanément offert des œuvres pour
ce musée. Parmi ces artistes, on cite MM. Roll, Henri Gervex, Jean Beraud,
Montenard, etc.
Ce musée, installé dans
l’ancien palais de la Reine qui domine si pittoresquement la ville, sera orné
non seulement de collections d’artistes français, mais encore d’artistes
malgaches, car il y a dans l’Imerina de véritables artistes.
Les peintres malgaches,
disait M. Louis Dumoulin qui a passé près d’un an parmi eux, sont pleins
de goût, et dès qu’ils seront encouragés, ils se découvriront une personnalité
et puiseront dans la nature même de leur pays des éléments d’art dont
l’interprétation leur sera aisée.
Il n’est pas douteux que
quelque jour certaines de leurs œuvres ne puissent prendre une place honorable
à côté de celles des peintres et sculpteurs français, qu’aura choisies pour le
musée de Tananarive M. Picquié.
Voilà certes, ajoute le Figaro, un groupement artistique qui ne
manquera pas d’originalité. Mais faudra-t-il aller jusqu’à Tananarive pour voir
un tel musée ?
Le voyage ne sera pas
indispensable, car il y a un autre projet en perspective : celui d’un
musée colonial permanent à Paris, musée où seraient exposées, avec les œuvres
des artistes de la métropole, les peintures et les sculptures des artistes
indigènes formés par l’école française.
P. D.
Le Tamatave
À la Chambre
L’entretien du câble Madagascar-La Réunion. – M. Gasparin, député, a demandé par
question écrite, en date du 8 août 1913, au ministre du commerce, de
l’industrie, des postes et des télégraphes de faire connaître approximativement
le montant des sommes dépensées annuellement depuis cinq ans pour l’entretien
du câble reliant la Réunion à Madagascar.
Les Annales coloniales
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
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