(Suite.)
Une nuée de manœuvres se
meut et circule en bon ordre, autour des machines, autour des bassines, des
séchoirs, des bassins de décantation, etc., semblables à des abeilles dans une
ruche à miel.
C’est M. Grenard
jeune qui est le directeur de cette importante usine, qui en a été le créateur
et qui en est l’âme. Fondée très économiquement, et très modestement il y a
deux ans à peine, dès la seconde année elle a pris le développement que j’ai essayé
de décrire, développement qui sera plus considérable encore l’année prochaine.
Aussi habilement conduite, où s’arrêtera-t-elle ? D’ailleurs son directeur
étudie, à cette heure, le moyen d’utiliser les déchets et les sous-produits, ce
qui augmentera considérablement les bénéfices.
Mais l’usine de Las
Palmas ne sera pas seule à contribuer au développement de notre colonie. Sans
nous écarter de notre région, et sans compter l’usine plus ancienne établie sur
l’Ivoloina, nous nous sommes laissé dire qu’un négociant, des plus honorables
et des plus estimés de notre place, montait, aux environs d’Andevorante, une
usine dans le genre de celle de Las Palmas.
C’est donc avec raison
qu’on peut crier bien haut que Madagascar progresse, mais progresse à pas de
géants contre vents et marées !! Car ce même mouvement ascensionnel se
fait remarquer dans d’autres branches de sa richesse.
Après avoir longtemps
admiré le fonctionnement de l’usine de Las Palmas, la blancheur et la
perfection de ses produits, et chaudement félicité son intelligent directeur,
nous avons dû reprendre le chemin de Tamatave, en suivant de nouveau le cours
du fleuve, en pirogues, jusqu’à la gare de Mahatsara sur le T. C. E.
Là, des constatations
plutôt amères sont venues jeter du noir sur les impressions si agréables que
nous rapportions de la seconde partie de notre voyage.
(À suivre.)
Le Tamatave
Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
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