(Suite et fin.)
Il n’y a qu’une façon de
procéder au recrutement des nouvelles troupes noires : il faut accorder
des allocations aux soutiens de famille. Cet élément nouveau déterminera la
réussite entière du projet. Il faut, en outre, faire comprendre aux autorités
locales que c’est aussi l’existence de nos colonies qui est en jeu.
L’expérience a démontré
qu’à un homme sur le front doit correspondre un homme de remplacement. Il
s’agit donc d’organiser l’entrée en ligne d’une armée de
350 000 hommes en mars prochain, armée qui possédera dans les dépôts,
à cette date, un nombre égal de recrues.
La question de
l’encadrement d’une pareille masse paraît difficilement soluble au premier
abord. Mais elle paraissait encore plus insoluble pour les
2 500 000 hommes qui sont actuellement sur le front, et
cependant on a pu les encadrer.
Une première ressource
très précieuse sera fournie par les dépôts des régiments coloniaux où l’on
nomme caporaux des hommes qui ont quatre et même huit ans de service :
sergents, des caporaux ayant quatre et six ans de grade.
Bien que précieuse, cette
ressource ne sera pas suffisante ; il faudra prendre à l’arrière les mêmes
mesures d’encadrement que sur le front et créer des cours d’instruction qui
combleront les principales lacunes dans l’instruction militaire des gradés
destinés à être promus officiers.
Les nominations à titre
provisoire permettent de résoudre la difficulté sans engager l’avenir.
De cette façon, nous
aurons, au printemps prochain, 700 000 baïonnettes nouvelles sur
lesquelles la France pourra compter.
La Lanterne
Exportation d’or
On signale de Majunga que
l’exportation de l’or se fait sur une vaste échelle. Des opérations
commerciales se traitent avec Zanzibar c. a. f. payable en or.
De Zanzibar, où va cet
or ? Nous l’ignorons.
L’administration se
préoccupe, paraît-il, de la question.
L’or ne doit sortir de la
colonie que pour être expédié en France, par les caisses de la colonie.
Qu’on applique donc
l’arrêté du 23 décembre 1914.
La Dépêche malgache
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