(Suite.)
En remontant la rivière,
on nous indique, au hasard, la propriété de M. Maillot avec
30 000 plants de caféiers, des cacaotiers, une belle vanillerie et
une importance plantation de manioc ; celle de Técher, avec
20 000 plants de caféiers ; de J. Fontaine avec
10 000 ; de L. Fontaine avec 3 000 ; de Derveilher
avec 7 000 ; de deux Chinois avec 7 à 8 000 ; de la Société
« Caféière de l’Ivondro » avec 72 000, et d’autres qui
commencent à peine leurs plantations, ou qui, mobilisés comme M. Jadras,
ont dû les abandonner. Il faut remarquer que tous ces planteurs disposent
d’abondantes pépinières, qui leur permettent d’augmenter chaque année leurs
plantations d’une façon importante. Tous également plantent sur une grande
échelle du manioc destiné à être transformé en tapioca.
Il faut remarquer encore,
en le soulignant, qu’environ deux
mille hectares de riches terrains, sur les deux rives du fleuve, sont la
propriété d’indigènes qui ne les cultivent pas et se refusent à les vendre ou à
les louer aux Européens, même au poids de l’or. C’est ce qui explique qu’en
parcourant l’Ivondro, on éprouve une sensation pénible à voir de grands espace
incultes à côté de riches plantations. Il serait à désirer que, comme cela a
été fait en Algérie, des mesures fussent prises pour que ces terrains soient
livrés à la colonisation.
C’est encore ce qui
explique pourquoi, sur la vallée du Fanandrana, bien que cette rivière n’offre
pas à la navigation autant de facilités que l’Ivondro, il se trouve plus de
colons que sur cette dernière, tous très sérieux ; mais le temps a manqué
pour les visiter. Pour en donner une idée, on peut citer les noms des planteurs
ci-après : MM. Golaz, Chapart, Serre, Bourgoin, Ansel, Mallet et
Pouchon, Tricard, Balisson et d’autres dont le nom nous échappe.
À l’angle formé par
l’embouchure du Fanandrana sur l’Ivondro, M. le Gouverneur Général
s’arrête chez M. Chantepie pour visiter ses magnifiques plantations, car,
des plus anciennes de la région, elles sont aujourd’hui en plein rapport, et
les produits (cacao, vanille, café) livrés au commerce par M. Chantepie
sont des plus estimés. Son installation du reste est un
modèle.
(À suivre.)
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 34 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire