(Suite.)
Encore un mot, car je ne
saurais terminer sans vous prier, Messieurs, de vous joindre à moi pour
remercier Madame Sisteron qui a bien voulu apporter à cette réunion la grâce et
le charme de sa présence.
Les applaudissements par
lesquels les colons saluent cette allocution témoignent que M. Chantepie
avait fidèlement interprété leurs sentiments.
M. Garbit, comme
toujours, répond par quelques mots bien sentis. Il se dit très sensible la réception si cordiale qu’il reçoit des
planteurs de l’Ivondro, et il est heureux de constater l’union qui règne entre
eux ainsi que l’effort opiniâtre avec lequel chaque année ils développent leurs
plantations, qu’il était loin de croire aussi importantes. Il les encourage et
leur promet que l’administration fera tout son possible pour les aider. Il se
joint à M. Chantepie pour envoyer un souvenir ému à nos soldats qui
souffrent et combattent pour nous à la frontière.
Il lève son verre au
triomphe des armées alliées, à la prospérité de Madagascar, et en particulier
des planteurs de l’Ivondro, et termine par ce cri qui doit consacrer l’union de
tous les Français : Vive la
France !!!
Inutile de signaler les
applaudissements qui ont suivi.
Après la… promenade du matin, on se serait
volontiers prélassé à table jusqu’au soir, au milieu des desserts variés et des
vins fins qui se succédaient, si M. Garbit n’avait rappelé que la visite
des planteurs de l’Ivondro était loin d’être terminée, et, à son exemple, on
quitte, – bien qu’à regret, – cette magnifique propriété, aux plantes
tropicales de toute beauté, et dont aucune description ne saurait donner une
idée exacte.
En quarante minutes,
M. le Gouverneur Général et les personnes qui l’accompagnent arrivent à la
propriété « Las Palmas », après avoir entrevu seulement les
plantations intermédiaires.
Là, l’aspect est tout
autre que celui de la propriété de M. Borgeaud. Ce ne sont plus les hautes
et denses frondaisons de plantes en plein rapport qu’on avait admirées chez ce
dernier. Ici, les caféiers, jeunes, de trois ans à peine, en moyenne, mais
vigoureux et déjà en rapport, s’étendent à l’infini, escaladant les coteaux
aussi loin que la vue peut s’étendre.
(À suivre.)
Le Tamatave
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