D’un de nos correspondants :
Le vulgaire calicot, avec
quoi l’on fait chemises et jupons, se vend ici un prix fou. Pourquoi ? on
n’en sait rien au juste, ou plutôt il y a trop de raisons pour que nous
puissions discerner la vraie.
On dit que, par suite de la guerre, le calicot est devenu très rare, mais on dit aussi qu’il est accaparé et caché
par des spéculateurs pour le vendre plus cher au bon moment.
Le cas est embarrassant.
Ce que nous savons bien, hélas ! c’est que le prix de la tonne, qui a
augmenté de 10 et de 20 p. 100, ne va pas s’arrêter en si beau
chemin, et que les commerçants soupçonnés d’accaparement en profitent pour augmenter
leur marchandise. Mais on dit tant de choses.
Ce n’est pas que le
calicot me soit personnellement indispensable, mais un autre on dit a éveillé mon attention, et
retiendra, je l’espère, la vôtre.
On dit que les magasins allemands de Madagascar regorgent d’étoffes de coton et
de calicot qui sont immobilisées. Ne pourrait-on pas les vendre et les mettre
ainsi en circulation ?
Attendra-t-on, étant
donné le jeu des séquestres, que le prix du calicot ait encore augmenté et que
la plus-value ainsi obtenue retourne aux Boches dont les biens doivent être
administrés « en bon père de famille » ?
À l’Académie malgache
Dans une des dernières
séances de l’Académie malgache, le secrétaire a lu une communication de
M. Hesling et offert de très beaux spécimens de mica provenant de la
province de Vakinankaratra.
« Parmi les minéraux
constituant la pegmatite d’Ambatofotsikely, dans la province de Vakinankaratra,
on rencontre une superbe muscovite ; ce mica se présente en cristaux
énormes mesurant jusqu’à 1 mètre de diamètre.
« Parfois presque
nulle, sa coloration peut passer au brun, notamment dans les parties riches en
inclusions. Ces dernières, de couleur rougeâtre ou noire, verte quelquefois,
sont constituées par de la magnétite et de l’ogéliste. »
Après cette intéressante
communication, les membres de l’Académie malgache ont épuisé l’ordre du jour et
levé la séance après avoir demandé que les communications scientifiques soient
précieusement conservées dans des dossiers spéciaux.
Le Courrier colonial
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