(Suite.)
Heureusement qu’à un
détour apparaît le fleuve et un canot automobile vient prendre les promeneurs
harassés pour les reconduire en quelques minutes aux habitations de
M. Borgeaud où les attendait un déjeuner vraiment royal, aussi plantureux
que succulent, auquel tous, les promeneurs surtout, ont fait le plus grand
honneur.
Au dessert,
M. Chantepie, l’un des plus méritants et des plus anciens planteurs de la
vallée de l’Ivondro, a prononcé la délicate allocution suivante :
Monsieur le Gouverneur
Général,
C’est une grande
satisfaction pour nous, surtout dans les circonstances actuelles, de nous
trouver groupés autour de vous, et nous vous remercions de cette nouvelle
marque d’intérêt que vous voulez bien donner aux planteurs de la vallée de
l’Ivondro et du Fanandrana.
MM. Caucé d’abord,
et Borgeaud ensuite vous ont dit déjà, M. le Gouverneur Général, d’une
façon excellente et parfaite, tout ce qu’il y avait à dire, et ont ainsi résumé
notre pensée.
Ma tâche s’en trouve
d’autant plus simplifiée que je ne saurais dire davantage et mieux qu’il ne
l’ont fait.
Les paroles que vous
aussi, vous avez prononcées, M. le Gouverneur Général, nous ont été au
cœur. « Comment, nous disiez-vous, une entente constante pourrait-elle ne
point exister entre ces hommes, qu’ils soient colons ou fonctionnaires, qui
n’ont plus qu’une seule pensée commune ? »
Oui, dans cette pensée
qui nous est commune, notre entente sera constante.
Par devoir patriotique
d’abord, et puis aussi parce que nous avons à cœur de vous témoigner notre
gratitude en écartant de votre chemin toutes les questions irritantes ou
mesquines qui vous rendraient plus pénible la tâche à laquelle vous vous êtes
si entièrement dévoué.
Avant de terminer,
permettez-moi de formuler le vœu qu’à votre prochaine visite nos cœurs et nos
pensées soient libérés des angoisses de l’heure actuelle.
Messieurs, je vous invite
à lever vos verres en l’honneur de M. le Gouverneur Général et de ses
dévoués collaborateurs.
Vive la France !
Vive la République ! Vivent les armées
alliées !
(À suivre.)
Le Tamatave
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