1 octobre 2015

Il y a 100 ans : La tournée de M. le Gouverneur Général sur l’Ivondro (2)

(Suite.)
Heureusement qu’à un détour apparaît le fleuve et un canot automobile vient prendre les promeneurs harassés pour les reconduire en quelques minutes aux habitations de M. Borgeaud où les attendait un déjeuner vraiment royal, aussi plantureux que succulent, auquel tous, les promeneurs surtout, ont fait le plus grand honneur.
Au dessert, M. Chantepie, l’un des plus méritants et des plus anciens planteurs de la vallée de l’Ivondro, a prononcé la délicate allocution suivante :
Monsieur le Gouverneur Général,
C’est une grande satisfaction pour nous, surtout dans les circonstances actuelles, de nous trouver groupés autour de vous, et nous vous remercions de cette nouvelle marque d’intérêt que vous voulez bien donner aux planteurs de la vallée de l’Ivondro et du Fanandrana.
MM. Caucé d’abord, et Borgeaud ensuite vous ont dit déjà, M. le Gouverneur Général, d’une façon excellente et parfaite, tout ce qu’il y avait à dire, et ont ainsi résumé notre pensée.
Ma tâche s’en trouve d’autant plus simplifiée que je ne saurais dire davantage et mieux qu’il ne l’ont fait.
Les paroles que vous aussi, vous avez prononcées, M. le Gouverneur Général, nous ont été au cœur. « Comment, nous disiez-vous, une entente constante pourrait-elle ne point exister entre ces hommes, qu’ils soient colons ou fonctionnaires, qui n’ont plus qu’une seule pensée commune ? »
Oui, dans cette pensée qui nous est commune, notre entente sera constante.
Par devoir patriotique d’abord, et puis aussi parce que nous avons à cœur de vous témoigner notre gratitude en écartant de votre chemin toutes les questions irritantes ou mesquines qui vous rendraient plus pénible la tâche à laquelle vous vous êtes si entièrement dévoué.
Avant de terminer, permettez-moi de formuler le vœu qu’à votre prochaine visite nos cœurs et nos pensées soient libérés des angoisses de l’heure actuelle.
Messieurs, je vous invite à lever vos verres en l’honneur de M. le Gouverneur Général et de ses dévoués collaborateurs.
Vive la France ! Vive la République ! Vivent les armées alliées !
 (À suivre.)

Le Tamatave

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