Nous avons, pour cinq
ans, un nouveau tarif de taxes de consommation.
Je ne sais qui a élaboré
le décret qui va peser sur nous pendant cette période, mais quel qu’en soit
l’auteur, il n’a pas dû se fatiguer les méninges.
On aurait pu croire
qu’après 5 ans de réflexions, la taxe fantaisiste qui grève les tissus
modestes et respecte religieusement les étoffes de prix allait disparaître. Eh
bien ! il n’en est rien ; les beaux jours continueront pour les
mondaines habillées de soie pendant que le malheureux paiera bien cher s’il
veut protéger son épidermes des intempéries.
La question des tissus
est certainement très ardue, c’est sans doute pour cela qu’elle a été enterrée
et en voilà pour 5 ans de tranquillité pour ceux qui avaient charge de la
résoudre.
Par exemple, tout ce qui
protège la cervelle n’a pas été épargné, les chapeaux et les parasols ont été
comblés ; c’est un grand honneur pour eux de se voir appliquer en tant que
taxe le tarif métropolitain.
Au fait, pourquoi ne pas
l’appliquer à toutes les marchandises, ce serait peut-être plus rationnel.
Les chaussures ont été
oubliées, je le signale à qui de droit, pourtant c’est bien là un produit de
luxe, j’en connais beaucoup qui n’en mettent pas ; les cors continueront à
être protégés à bon compte, ce n’est pas comme ces malheureux nichons qui eux
n’y ont pas coupé ; les ivrognes sont dans le même cas ; mais
ceux-là, je ne les plains pas.
Sarah B.
Billets de banque
Depuis quelque temps, les
billets de banque se raréfient de plus en plus et actuellement on n’en trouve
plus dans le commerce.
Il paraît qu’une certaine
catégorie de commerçants étrangers les draine pour les envoyer à la Réunion où
ils font prime (3 %).
Il y a bien un arrêté du
23 décembre 1914, qui prohibe la sortie du numéraire de Madagascar,
mais les billets de banque sont-ils ou ne sont-ils pas considérés comme du
numéraire ?
Sur les quais
On s’est aperçu à temps
que l’emplacement du quai où se trouve la grue était complètement miné par la
mer et que celle-ci reposait sur une partie creuse.
M. Michaz du
T. C. E. s’est aussitôt empressé de la faire déplacer.
La Dépêche malgache
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