Le
7 février 1914, M. Picquié a signé une circulaire relative à
l’exposition nationale de Marseille en 1916.
Plusieurs Gouverneurs de
colonies en ont fait autant, – et si, de cette circulaire, nous détachons les
deux passages suivants, c’est qu’ils nous semblent au moins… légèrement
contradictoires.
« Toute notre
politique actuelle à Madagascar doit tendre vers le commerce libre ; le
pays possède, en effet, des sols fertiles,
un sous-sol qui a montré en maints endroits sa valeur, une population intéressante, un climat très supportable, des voies de
pénétration déjà suffisantes et de jour en jour plus nombreuses ; ces
conditions ne peuvent-elles permettre au commerce de vivre et de se
développer ? »
…
« C’est le moment
d’exposer à la mère patrie ce que, après
20 ans d’occupation, malgré l’éloignement, un sol difficile, des communications maritimes défectueuses autant
qu’insuffisantes, un climat tropical, une main-d’œuvre peu abondante,
quelques milliers de Français ont fait d’une
de ses plus récentes conquêtes. »
Ordures… ménagères
Dieu sait si cette
question a fait couler de l’encre à Paris, et si, pendant une quinzaine entière
tous les journaux de toutes les nuances politiques ont discuté sur le fait de
savoir si les ordures ménagères devaient être matinales ou nocturnes – et si
l’on devait en encombrer le trottoir au moment où les gens riches sortent du
théâtre, ou bien au moment où les pauvres bougres se rendent à leur travail.
On a estimé plus démocratique,
sans doute, la première solution, si bien qu’aujourd’hui, pour peu que vous
sortiez tardivement du restaurant où vous avez dîné, vous rentrez chez vous le
long d’un trottoir où fleurissent les poubelles.
Paris n’est point seul à
se plaindre de la… voirie et de ses… parfums.
Voici ce que nous
découpons dans le Journal de Madagascar,
qui se publie à Tamatave :
« Les habitants de
la place Duchesne se plaignant qu’on procède au nettoyage et à l’enlèvement de
la tinette de l’urinoir qui se trouve sur cette place à huit heures du soir,
alors qu’ils sont encore à table.
« L’Administration
ne pourrait-elle pas faire ce qu’elle impose aux entrepreneurs de vidanges,
soit de ne commencer ces opérations qu’après dix heures ? »
Autres cieux… mêmes
mœurs !…
Les Annales coloniales
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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