Ce sont des riens, mais
ils sont exquis et tout semble aller au mieux pour l’hygiène sous le règne du
délicieux M. Picquié. Lisez plutôt cet extrait du Journal de Madagascar, qui se publie à Tamatave :
Au Marché. – Une dame se proposait d’acheter,
hier, un morceau de bœuf au marché, mais lorsqu’elle vit que le boucher jetait
sans le moindre papier, sans la moindre feuille de « ravinala », la
viande dans une balance dont les plateaux étaient dégoûtants de saleté et
recouverts de vert de gris, elle s’en est allée écœurée. Il y avait de
quoi ! Aux autres étals, c’était queussi-queumi.
Que fait le Conseil d’hygiène et ceux qui sont
préposés à la surveillance du marché ?
Attend-on un empoisonnement pour appliquer les
règlements ?
N’avons-nous pas assez de ces mouches bleues qui
élisent domicile, la nuit, dans les buen retiro municipaux d’en face et
qui, le jour venu, se promènent sur la viande et un peu partout ? Faut-il
maintenant qu’on nous intoxique avec de l’oxyde de cuivre ?
Comme cela, les
administrés et contribuables qui ne sont pas tombés victimes de Picquié ou de
ses idées y passeront tout de même, et Micromégas, enfin tranquille, régnera en
repos sur un vaste cimetière.
La vie administrative
Le mercredi
20 janvier, la Commission municipale de Tamatave s’est réunie sous la
présidence de M. Berthies, Administrateur en chef, maire de Tamatave.
L’ensemble du budget a
été approuvé, sauf les modifications suivantes pour les recettes :
Subvention de la Colonie en remplacement du 1/10 sur la taxe de consommation.
La prévision porte sur 86 190 francs, au lieu de
56 884 francs.
Pour les dépenses, elles
sont ramenées comme suit : fêtes publiques, 3 090 fr. au lieu de
4 000 ; alignement de la ville, 7 500 fr. au lieu de
15 000 ; dépenses imprévues, 555 fr. au lieu de 1 000. On
passe ensuite à la question des vidanges et la Commission, municipale émit le
vœu que le service des vidanges fût confié à un seul et même entrepreneur
auquel la Commune allouerait une subvention après appel à la concurrence.
Les dépenses pour
l’hospitalisation, à Tamatave, des malades indigents se sont élevées en 1913 à
16 466 francs 62.
Les Annales coloniales
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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