Notre confrère de
Majunga, les Petites Affiches, publie
en manchette la doléance que voici :
Quand, M. Picquié, vous déciderez-vous à
faire profiter Majunga du décret sur l’élection des municipalités promulgué
depuis plusieurs mois déjà dans la colonie ?
Auriez-vous peur de l’esprit d’indépendance et de
justice de notre population ?
Vox populi, Vox Dei, consultez-la, cette voix, elle ne demande
qu’à vous répondre.
Nous nous en voudrions de
souffler sur des illusions tenaces – et respectables – mais il nous semble que
le seul fait d’avoir signalé à Micromégas une attitude défectueuse, – de lui
avoir ainsi prouvé que la chose a porté, – ne peut qu’y ancrer davantage ce
malfaisant bonhomme.
Les Annales coloniales
Honorons nos morts
Nous recevons de Majunga la lettre suivante, qui
mérite de retenir l’attention de l’administration de Madagascar :
Majunga, le 5 mars 1914.
Monsieur le Directeur,
Nous vous demandons
l’hospitalité de vos colonnes, pour signaler l’état de délabrement et d’abandon
dans lequel est laissé un cimetière abandonné de la ville.
C’est là, pourtant, que
sont enterrés un grand nombre de nos compatriotes venus dans la Grande Île lors
de la conquête et tombés au champ d’honneur.
Il est regrettable de
constater que cet enclos, qui devrait être l’objet de la sollicitude de
l’administration, est complètement délaissé, envahi par les broussailles. Le
fumier d’un parc à bœufs en souille même l’entrée.
Les monuments funéraires
sont dans un tel délabrement qu’avant peu ils ne formeront plus que des amas de
matériaux ; déjà des entourages et des plaques commémoratives gisent à
terre.
L’administration ne
pourrait-elle employer à l’entretien de ce champ de repos, une partie des
prisonniers qui sont oisifs ou occupés à des travaux peut-être moins utiles.
Veuillez agréer, etc.
Un groupe de Majungais.
Magistrat condamné à Madagascar
Le tribunal correctionnel
de Tananarive a rendu son arrêt dans l’affaire de M. Bentégeat, magistrat
inculpé de scandale et de voies de faits au cercle de Diégo-Suarez, où il était
de passage.
M. Bentégeat a été
condamné à 100 fr. d’amende avec sursis et aux frais du jugement qui sont
élevés.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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