Les pluies torrentielles
tombées à Madagascar, dues notamment aux effets lointains de deux cyclones
évoluant dans le canal du Mozambique, ont causé aux habitations, aux récoltes
et aux voies de communication des dégâts importants qu’un câblogramme, mentionné
ici, a brièvement annoncés, il y a trois semaines.
Tout autour de
Tananarive, les rivières ont débordé et les vallées se sont trouvées changées
en immenses lacs.
Les digues, trop basses,
ont vite été noyées et ont même cédé en plusieurs endroits.
À Tananarive même,
plusieurs maisons mal construites se sont effondrées, causant des accidents de
personnes ; le mur de soutènement de la cour du palais du premier ministre
s’est écroulé.
La voie ferrée de
Brickaville à Tananarive a été coupée par une série d’éboulements successifs
qui ont interrompu la circulation des trains.
Tananarive a manqué par
suite de bois et de charbon.
On a pu assurer le
transbordement des voyageurs et des courriers qui n’ont pas subi de retards
trop importants.
Sur les routes de
l’Ouest, du Nord et de Miarinarivo, les inondations ont rendu la circulation
extrêmement difficile.
La route de Fianarantsoa
à Mananjary a été plus atteinte et la circulation normale s’est trouvée
interrompue assez longtemps, moins cependant que sur la route du Sud où le
remblai qui conduit au pont de Tsiafahy a cédé sous la pression des eaux et a
été, en partie, emporté. Il faudra un mois environ pour pouvoir rétablir la
circulation.
Heureusement les travaux
du chemin de fer d’Antsirabe n’ont pas été trop endommagés ; les dégâts
sont de minime importance.
Presque toutes les
rivières côtières ont débordé et le jardin d’essais d’Ivoloina a été
complètement submergé.
Au moment du départ du
courrier on ne signalait pas encore de dommages considérables dans les
provinces.
Les deux tremblements de
terre qui ont été ressentis dans la province de Betroka, à Beninetra et que
nous avons annoncés dans notre numéro de mardi dernier, n’ont heureusement
causé aucun accident.
Tout de monde a fait son
devoir, devant la perspective d’un désastre possible.
À Tananarive, la troupe
réquisitionnée depuis la première heure a prêté son précieux concours.
Officiers et soldats, de l’avis unanime, ont été admirables de dévouement.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire