Les graves inondations
qui ont si fortement éprouvé la Grande Île ont fourni au gouverneur général
l’occasion de prouver une fois de plus sa sollicitude pour tout ce qui touche
aux intérêts de la colonie dont il a la charge.
De retour à Tananarive
après avoir visité les points les plus sérieusement éprouvés par les eaux,
M. Picquié, dont la santé reste excellente, en dépit des ses incessantes
randonnées à travers l’île, a bien voulu me recevoir et me confier ses
impressions. Je l’ai trouvé affecté par le spectacle des dégâts qu’il avait
constatés, mais nullement découragé.
— Déjà, m’a-t-il
déclaré, nos populations du Nord ont passé l’an dernier par de cruelles
épreuves ; mais grâce à l’énergie des colons, et, il faut bien le dire,
des indigènes aussi, les dégâts et les dommages, causés par le cyclone de
novembre 1912, ont pu être rapidement réparés.
Cette année, les pluies
les ont épargnés. C’eût été vraiment trop de malchance, si cette région avait
encore essuyé de nouvelles pertes.
Cette fois, ce sont les
pays du Centre qui ont été particulièrement touchés, et j’ai été heureux de
constater que les colons et les indigènes sinistrés faisaient preuve d’une
pareille persévérance, d’une pareille activité pour effacer toutes traces des
inondations et remettre les choses en état.
— On exprime,
Monsieur le gouverneur général, des craintes au sujet des récoltes qui vont se
trouver fortement réduites.
— Je crois pouvoir
affirmer qu’elles seront assez satisfaisantes quand même, car on n’a pas perdu
de temps pour parer aux effets du cyclone. Mais il faudra compter, pourtant,
avec le déficit certain de la production rizicole, et songer à ceux qui ont le
plus souffert des pluies torrentielles de cette année. Nous possédons
heureusement des ressources financières suffisantes pour nous permettre d’être
généreux, d’accorder des dégrèvements justifiés, de distribuer des secours aux
familles nombreuses qui méritent d’être aidées.
En ce qui concerne les
routes, vous avez pu constater la rapidité avec laquelle on les répare.
(À suivre.)
Le Courrier colonial
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