20 mai 2014

Il y a 100 ans : La situation à Madagascar après les inondations (1)

Les graves inondations qui ont si fortement éprouvé la Grande Île ont fourni au gouverneur général l’occasion de prouver une fois de plus sa sollicitude pour tout ce qui touche aux intérêts de la colonie dont il a la charge.
De retour à Tananarive après avoir visité les points les plus sérieusement éprouvés par les eaux, M. Picquié, dont la santé reste excellente, en dépit des ses incessantes randonnées à travers l’île, a bien voulu me recevoir et me confier ses impressions. Je l’ai trouvé affecté par le spectacle des dégâts qu’il avait constatés, mais nullement découragé.
— Déjà, m’a-t-il déclaré, nos populations du Nord ont passé l’an dernier par de cruelles épreuves ; mais grâce à l’énergie des colons, et, il faut bien le dire, des indigènes aussi, les dégâts et les dommages, causés par le cyclone de novembre 1912, ont pu être rapidement réparés.
Cette année, les pluies les ont épargnés. C’eût été vraiment trop de malchance, si cette région avait encore essuyé de nouvelles pertes.
Cette fois, ce sont les pays du Centre qui ont été particulièrement touchés, et j’ai été heureux de constater que les colons et les indigènes sinistrés faisaient preuve d’une pareille persévérance, d’une pareille activité pour effacer toutes traces des inondations et remettre les choses en état.
— On exprime, Monsieur le gouverneur général, des craintes au sujet des récoltes qui vont se trouver fortement réduites.
— Je crois pouvoir affirmer qu’elles seront assez satisfaisantes quand même, car on n’a pas perdu de temps pour parer aux effets du cyclone. Mais il faudra compter, pourtant, avec le déficit certain de la production rizicole, et songer à ceux qui ont le plus souffert des pluies torrentielles de cette année. Nous possédons heureusement des ressources financières suffisantes pour nous permettre d’être généreux, d’accorder des dégrèvements justifiés, de distribuer des secours aux familles nombreuses qui méritent d’être aidées.
En ce qui concerne les routes, vous avez pu constater la rapidité avec laquelle on les répare.
(À suivre.)

Le Courrier colonial


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