22 mai 2014

Il y a 100 ans : La situation à Madagascar après les inondations (3)

(Suite et fin.)
Aussi ne saurais-je trop louer ceux qui accomplissent courageusement leur devoir sans aucune défaillance. Ils préparent ainsi avec sûreté l’attachement définitif, par le cœur et par l’intérêt, des populations malgaches à la métropole que nous leur apprenons à aimer dans le respect des lois françaises et de la tradition malgache en accord avec nos institutions.
— Votre ordre de service, Monsieur le gouverneur général, adressé à ceux qui ont aidé à la réfection de la voie ferrée du T. C. E., a causé une véritable satisfaction aux intéressés.
— Pas plus qu’à moi, soyez-en sûr, j’ai été heureux de féliciter tous ces braves gens qui n’ont ménagé ni leur temps, ni leur peine pour réparer les dégâts considérables causés par l’inondation. Aussi ai-je tenu tout particulièrement à unir dans les mêmes félicitations tous ceux, militaires, fonctionnaires, colons, personnel européen et indigène du T. C. E. dont le dévouement nous a permis notamment de rétablir le service régulier des trains dans un bref laps de temps.
— Permettez-moi de vous dire, Monsieur le gouverneur général, que les résultats obtenus démontrent bien l’efficacité de votre méthode. Pour donner confiance, il faut savoir l’inspirer et tout le monde ici constate que votre administration y excelle.
— Quand on a le sentiment net de son devoir, il est facile de le bien faire, répond modestement M. Picquié.
Depuis mon arrivée à Madagascar, je me suis efforcé d’y faire régner l’ordre et la tranquillité et d’éviter autant que possible d’avoir recours à des mesures de coercition.
Ainsi, la colonisation européenne a continué à progresser, les efforts indigènes se sont accentués.
Les réserves financières n’ont jamais été aussi importantes et nous permettent d’exécuter d’importants travaux avec nos seules ressources.
La Grande Île est donc dans une période d’indéniable prospérité.
Les résultats déjà acquis justifient mes actes : l’avenir démontrera mieux encore l’inopportunité d’attaques dont mon administration a été l’objet et qui ne m’émotionnent guère : tous les chefs de nos colonies ont passé par là.
M. Chabbert.

Le Courrier colonial


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
  • Lulu, intermédiaire habituel de la Bibliothèque malgache, au format epub - sans couverture: 6,99 €
  • Amazon, qu'il est inutile de présenter, au format Kindle (Calibre, un logiciel gratuit, permet de convertir aisément en epub si on ne possède pas de liseuse spécifique): 7,49 €

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire