(Suite et fin.)
Aussi ne saurais-je trop
louer ceux qui accomplissent courageusement leur devoir sans aucune
défaillance. Ils préparent ainsi avec sûreté l’attachement définitif, par le
cœur et par l’intérêt, des populations malgaches à la métropole que nous leur
apprenons à aimer dans le respect des lois françaises et de la tradition
malgache en accord avec nos institutions.
— Votre ordre de
service, Monsieur le gouverneur général, adressé à ceux qui ont aidé à la
réfection de la voie ferrée du T. C. E., a causé une véritable
satisfaction aux intéressés.
— Pas plus qu’à moi,
soyez-en sûr, j’ai été heureux de féliciter tous ces braves gens qui n’ont
ménagé ni leur temps, ni leur peine pour réparer les dégâts considérables
causés par l’inondation. Aussi ai-je tenu tout particulièrement à unir dans les
mêmes félicitations tous ceux, militaires, fonctionnaires, colons, personnel
européen et indigène du T. C. E. dont le dévouement nous a permis
notamment de rétablir le service régulier des trains dans un bref laps de
temps.
— Permettez-moi de
vous dire, Monsieur le gouverneur général, que les résultats obtenus démontrent
bien l’efficacité de votre méthode. Pour donner confiance, il faut savoir
l’inspirer et tout le monde ici constate que votre administration y excelle.
— Quand on a le
sentiment net de son devoir, il est facile de le bien faire, répond modestement
M. Picquié.
Depuis mon arrivée à
Madagascar, je me suis efforcé d’y faire régner l’ordre et la tranquillité et
d’éviter autant que possible d’avoir recours à des mesures de coercition.
Ainsi, la colonisation
européenne a continué à progresser, les efforts indigènes se sont accentués.
Les réserves financières
n’ont jamais été aussi importantes et nous permettent d’exécuter d’importants
travaux avec nos seules ressources.
La Grande Île est donc
dans une période d’indéniable prospérité.
Les résultats déjà acquis
justifient mes actes : l’avenir démontrera mieux encore l’inopportunité
d’attaques dont mon administration a été l’objet et qui ne m’émotionnent
guère : tous les chefs de nos colonies ont passé par là.
M. Chabbert.
Le Courrier colonial
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