Le mouvement du port de Mananjary a atteint, pendant le mois
d’octobre 1912, 1 480 tonnes représentant une valeur de
1 070 000 francs. Les transactions effectuées dépassent de
beaucoup en quantité et en valeur celles de chacun des mois de la même année.
Le total général du commerce de Mananjary s’élève ainsi, au
1er novembre, à 9 353 tonnes valant
7 343 000 francs. Il présente une augmentation de près de
1 000 tonnes et une plus-value de 2 100 000 francs sur
les chiffres du mouvement commercial pendant toute l’année 1911.
Si l’on considère que ce dernier mouvement était supérieur
de 15 % en tonnage et de 5 % en valeur à celui constaté en 1910, on
n’a pas de peine à distinguer la progression et la régularité du développement
commercial de cette région de Madagascar.
Pendant le mois d’octobre, les principaux articles à
l’importation ont été les tissus qui figurent pour une valeur de 454 500 fr.,
les métaux et les ouvrages en métaux qui, avec les bois, entrent pour
40 000 francs dans le montant des achats.
Les produits qui ont alimenté les exportations sont :
les peaux, 160 000 francs ; la graisse,
60 000 francs ; le riz, 45 000 francs ; le manioc
et les haricots, 40 000 francs ; le café,
10 000 francs ; le graphite, 10 000 francs. Enfin, les
expéditions de cire et de raphia se sont élevées à 18 000 francs.
La route de Mananjary est de plus en plus fréquentée par des
véhicules de toute sorte qui transportent à la montée les ballots de toile, le
sel, le vin, le pétrole, le ciment et qui descendent des hauts plateaux le riz,
le manioc, les peaux, la graisse, le graphite.
Le développement de la province de Mananjary s’accusera
encore d’une façon plus sensible avec l’ouverture des Pangalanes du Nord et du
Sud qui permettront bientôt des relations faciles, directes et rapides vers
Tamatave d’une part, vers Farafangana de l’autre.
La Quinzaine coloniale
Extrait de Madagascar il y a 100 ans. Janvier 1913.
L'ouvrage est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).
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